Auteur : ALBERT VALENSIN, S. J.
 
Tome 1 - Colonne 1200
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Titre de l'article : BAIOLE (ANDRÉ).
Début de l'article :
— Vie. — Né à Condom en 1590, il entra le 28 octobre 1608 dans la Compagnie de Jésus. A Limoges, il trouva comme directeur spirituel le P. Ignace Balsamo, homme de vie intérieure, très adonné à l'oraison. Il eut plus tard l'occasion de fréquenter les Pères Clusel, dévot serviteur de la Sainte Vierge, Antoine Suffren et Pierre Cotton. A l'influence de ces hommes s'ajouta celle des écrits ascétiques et mystiques qui furent publiés de ce temps, notamment ceux de saint François de Sales, de saint Jean de la Croix et de sainte Thérèse. Mais les lectures d'André Baiole furent éclairées et contrôlées par l'expérience directe des âmes. Il exerça le ministère apostolique à Saintes, et à Pau, où il fut recteur. De 1647 à 1650, il remplit les fonctions de socius du provincial d'Aquitaine, et en 1653 celles d'Instructeur du 3e an à Marennes. L'année suivante, la maison du 3e an ayant été supprimée, le P. Baiole fut de nouveau envoyé à Saintes, où il dirigea pour la seconde fois la grande congrégation, et où la mort vint le frapper. Œuvre. — En 1659 paraissait à Paris, avec l'approbation du R. P. G. Rousseau, provincial de la Compagnie de Jésus, en la province de Guyenne, l'oeuvre qui assure au P. Baiole une place de choix dans l'histoire de la spiritualité chrétienne. Elle portait ce titre : De la vie intérieure, où il est traité de trois entretiens de l'âme avec Dieu et des moyens pour la conduire jusqu'à la plus haute perfection, par le R. P. André Baiole de la Compagnie de Jésus. Il était suivi de deux petits traités : l'un sur le Bon Plaisir de Dieu, l'autre sur la Simplicité évangélique. Pour Baiole les degrés de la vie intérieure correspondent normalement à ce qu'il appelle l'oraison de discours ou méditation, l'oraison affective, et l'oraison d'union ou contemplation. Dès le premier degré, c'est dans la dépendance de la grâce de Dieu, qu'il recommande à l'âme de se maintenir (I, ch. XII). Et s'il insiste avec sagesse sur la nécessité de l'abnégation, il n'en méconnaît pas pour autant le rôle de l'attrait du Saint-Esprit, qui porte l'âme humble...

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