— Né à Orléans le 14 septembre 1562, Raoul Former, sieur du Rondeau, fut professeur de droit à l'université de sa ville natale ; il fit partie de l'académie d'Orléans, sorte de cercle littéraire et philosophique, et contribua à la fondation de l'Oratoire de cette ville. A sa mort, le 20 septembre 1627, il fut enterré dans l'église de cette maison. A côté d'ouvrages juridiques, Fornier publia des livres qui relèvent de l'humanisme dévot, mais sont fortement teintés de stoïcisme. Ils sont devenus rares ; ce qui explique les divergences des bibliographes. On peut trouver à la Bibliothèque nationale de Paris : De la consolation et des remèdes contre les adversitez (3e éd., Paris, 1617), le Discours du péché (3e éd. revue, Paris, 1617, relié avec le précédent ; pagination indépendante et défectueuse), et les Conférences académiques recueillies et mises en lumière par le Sieur de Heere… (Paris, 1618), qui contiennent huit discours de Fornier. — A la Bibliothèque municipale d'Amiens, La Philosophie chrestienne (Paris, 1620). Les bibliographes mentionnent encore : Méditations chrétiennes (Paris, 1613) ; Les saintes pensées, ou Pensées d'une âme saintement affectionnée envers Dieu (Paris, 1621) ; Le prédicateur à Paris (Paris, 1622) ; Les dernières pensées de M. Raoul Fornier (Paris, 1628). La première partie du livre De la consolation… énonce des principes généraux : « La principale source de toute consolation vient de Dieu… qui a mis en nous ces deux lumières, la foi et la raison » (p. 28) ; Chacun peut, et comme chrétien se servir principalement des consolations spirituelles, et comme homme y apporter aussi le secours des consolations que l'humaine raison fournit » (p. 88). La foi nous donne la consolation de croire en un Dieu « Roi clément et débonnaire envers ses sujets.., doux père à l'endroit de ses enfants » (p. 319) ; fondé sur cette foi, le chrétien doit « recevoir et le bien en action de grâces et le mal avec patience, et surtout nous remettre à la volonté » de Dieu (p. 34). Les adversités ne sont pas seulement des punitions, mais des...

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