Auteur : Dom Mc CANN, O. S. B.
 
Tome 1 - Colonne 1205
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Titre de l'article : BAKER (DAVID AUGUSTIN).
Début de l'article :
— VIE.
— Bénédictin anglais, né à Abergavenny en 1575. Ayant fait ses études à Oxford et puis à Londres, il devint homme de loi et greffier de sa ville natale. Converti au catholicisme dès 1603, il prit l'habit bénédictin à Sainte-Justine de Padoue, en 1605, et en 1607 fit profession en Angleterre. Il se joignit à la congrégation bénédictine anglaise qu'on venait justement de ressusciter, et il fut adjoint plus tard au prieuré de Saint-Laurent, à Dieulouard (Lorraine). Vers 1612, il fut ordonné prêtre à Reims. Ses premières années de vie religieuse se passèrent en Angleterre ; il y vivait caché comme l'exigeait la persécution d'alors, et déjà il entrait bien avant dans la vie de prière. En même temps, il faisait valoir de hauts talents de légiste et d'antiquaire. Au cours des années 1621-1624 il puisa dans plusieurs collections manuscrites la plupart des matériaux dont se servit Reyner : Apostolatus Benedictinorum in Anglia (Douai, 1626) ; et il fit de nombreuses compilations destinées à une oeuvre historique plus développée qui pourtant n'aboutit jamais. En 1624, on l'envoya à Cambrai aider de ses conseils spirituels le nouveau couvent de bénédictines anglaises ; il y resta neuf ans. Là, il se mit à écrire des traités spirituels ; sa doctrine eut du succès, et il s'attacha de nombreux disciples, surtout l'abbesse (dame Catherine Cascoigne) et dame Gertrude More. Il trouva pourtant des détracteurs, et ses supérieurs, tout en approuvant sa doctrine, le renvoyèrent en 1633 au prieuré de Saint-Grégoire, à Douai. Il y menait une vie retirée de contemplatif et vaquait toujours à la composition de ses traités ; enfin survint une nouvelle controverse à la suite de quoi il quitta Douai en 1638. Il rentra en Angleterre, passa ses dernières années dans un isolement complet, et mourut à Londres, le 9 août 1641. Vue du dehors, la vie du P. Baker n'a rien de remarquable ; elle intéresse par le côté spirituel et intime. Dès sa conversion même, il ressentait l'attrait de la vie intérieure, et les années d'après se jalonnent d'efforts successifs vers la prière contemplative. Son premier effort se fit pendant son noviciat de Padoue ; le second se fit après sa profession. Au cours de ce dernier il atteignit à une union passive ; mais la désolation l'ayant...

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