Auteur : M. MÄHLER.
 
Tome 1 - Colonne 1244
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Titre de l'article : BARBO (LOUIS).
Début de l'article :
— Né à Venise vers 1382, il devint de bonne heure prieur commendataire de l'abbaye de Saint-Georges in Algâ, près de Venise. On a cru que ce monastère faisait partie de la Congrégation des chanoines de Windesheim. Tout ce qu'on peut affirmer c'est qu'il en subit probablement l'influence. En 1408, le pape conféra à Barbo l'abbaye bénédictine de Sainte-Justine de Padoue. Le nouvel abbé fit profession à Rimini, pour entreprendre aussitôt la réforme de son monastère. Holstenius croit qu'il se fit aider par quelques moines olivétains (Codex Regularum, Aug. Vind., 1759, p. 10). Les débuts furent laborieux et les vocations rares. Peu à peu d'autres monastères adoptèrent la réforme : ce fut l'origine de la Congrégation de Sainte-Justine de Padoue, dont le fondateur lui-même a tracé une relation sous forme de lettre adressée aux moines de la Congrégation : De Initiis Congregationis S. Justinae de Padua (PEZ, Thesaurus anecdotorum, t. II, P. III, p. 269 ; nouvelle édition par D. GREGORIO CAMPEIS, O. S. B. ; Padoue, 1908). Cet opuscule date de 1440. Il raconte comment Martin V approuva en 1419 la nouvelle Congrégation et quelles furent ses principales notes caractéristiques : les monastères formeront une union étroite, placée sous l'autorité d'un collège de quatre visiteurs, qui auront pour mission d'exécuter les décisions du chapitre général annuel. Ainsi l'autorité suprême dans la Congrégation sera celle du chapitre général représenté par les visiteurs. Ce n'est qu'à un titre secondaire, déclare Barbo, que les moines seront soumis à l'abbé ou au prieur de leur monastère. Cette manière de concevoir le gouvernement était inouïe parmi les moines noirs et ne manqua pas de provoquer les plus vives protestations au sein même de la Congrégation. Mais le pouvoir abbatial devait subir encore d'autres limitations. En 1425, Eugène IV approuva que les abbés seraient élus non plus par la communauté, comme le veut saint Benoît, mais par le chapitre général. La durée de leur charge était également limitée, comme celle des autres officiers du monastère. Qu'est-ce qui avait inspiré à Barbo ces innovations ? Lui-même déclare avoir voulu donner une plus grande stabilité à son oeuvre en la soustrayant à l'autorité d'un seul. Il est indéniable...

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