Auteur : J. DE GUIBERT.
 
Tome 1 - Colonne 1252
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Titre de l'article : BARRÉ (NICOLAS).
Début de l'article :

— Né le 21 octobre 1621, à Amiens où il fait ses études chez les Jésuites ; il entre à dix-neuf ans chez les Minimes de Saint François de Paule et fait profession le 31 janvier 1642 ; deux ans après, encore simple diacre, il est appliqué à l'enseignement de la théologie qu'il continuera à diverses reprises pendant vingt ans. Envoyé à Rouen en 1659, il fonde à Sotteville, en 1661, la première de ses « Écoles chrétiennes et charitables » ; en 1666 il constitue à Rouen le premier groupe des « Maîtresses des Écoles charitables du Saint Enfant Jésus », qui ouvrent en 1676 à Paris leur maison de la rue Saint-Maur, d'où leur nom de « Dames de Saint-Maur » : Il meurt à Paris, en odeur de sainteté, le 31 mai 1686. Nous n'avons pas à nous arrêter ici sur son oeuvre pédagogique très remarquable (Statuts et règlements pour ses écoles, Paris, 1685) ; mais en même temps qu'un grand éducateur, il fut un saint et prudent directeur. Après sa mort furent publiés deux recueils d'écrits spirituels : Maximes spirituelles du R. P. Barré, recueillies par l'abbé S. de Montigny, dédiées à Mme de Maintenon. Paris 1694 ; Lettres spirituelles, Rouen, 1697 (59 lettres, choisies par le R. P. Raffron dans une correspondance manuscrite très considérable ; une nouvelle édition augmentée a paru à Toulouse en 1876). Ces lettres, d'un style simple, direct et vigoureux, enseignent une forte spiritualité, faite d'abnégation totale, d'abandon confiant, de zèle ardent pour la gloire de Dieu (voir par exemple la magnifique lettre 38 où il invite son correspondant à une vraie croisade pour procurer à Dieu l'honneur du retour à lui d'une âme complètement dévoyée).

En plus de la notice placée au début des Lettres spirituelles, on consultera surtout Henri de Grèzes OMCap., Vie du R. P. Barré, Bar-le-Duc, 1892 ; G. M. Roberti, Disegno storico dell' Ordine de' Minimi, t. II, Rome, 1909, p. 330-348 et 565-567.

J. DE GUIBERT.

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