Auteur : Feridnand CAVALLERA.
 
Tome 1 - Colonne 1283
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Titre de l'article : BASILE D’ANCYRE.
Début de l'article :
— Parmi les ouvrages attribués à saint Basile de Césarée, se trouve un traité sur la Virginité dont on s'accorde à reconnaître le caractère apocryphe, en particulier à cause de la différence de style avec les écrits authentiques. Il est intitulé : Sur la véritable incorruption dans la virginité et dédié à Létoios évêque de Mélitène (PG., 30, 666-810). Ce traité se distingue des ouvrages analogues par le souci très conscient et comme exclusif de mettre en garde la vierge chrétienne contre les dangers qui l'attendent, si elle veut être fidèle au très haut idéal de fiancée du Christ, Verbe de Dieu. L'auteur insiste donc avant tout sur la garde des sens, notamment du goût et du toucher (de là quelques indications intéressantes sur l'hygiène alimentaire par rapport à la vie spirituelle), sur la prudence dans les fréquentations, notamment des personnes de l'autre sexe, à cause de l'inclination naturelle et vive que chaque sexe éprouve pour l'autre, sur la préoccupation d'observer en tout lieu, et même seule, une rigoureuse modestie dans la tenue, de s'abstenir de toute recherche d'élégance et de luxe, sans cependant tomber dans l'excès en refusant au corps ce qui lui est nécessaire. A propos de ces divers points il fait appel non seulement à l'Ecriture mais aussi très délibérément à la sagesse profane et il entre dans des détails physiologiques assez poussés. On en a même tiré argument contre l'attribution à saint Basile, celui-ci étant beaucoup plus réservé dans ses oeuvres authentiques. Tenant compte de ces divers éléments et d'autres, j'ai proposé, dans un article publié en 1905, d'identifier ce traité avec celui de Basile successeur de Marcel sur le siège d'Ancyre, que nous connaissons seulement par une mention de saint Jérôme : Basile étant médecin, et ayant eu comme collègue dans le parti homéousien un évêque Létoios, qui signe avec lui la synodique d'Ancyre de 358, et rien dans le traité soit pour le style soit pour le fond ne se trouvant en opposition avec ses propres écrits, — on y trouverait plutôt certaines similitudes d'expression. Cette identification a été généralement acceptée, en particulier par Mgr Bardenhewer. Le traité daterait alors d'avant 358. F. Cavallera, Le De Virginitate de Basile...

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