— Né à Montalto, en Calabre, peut-être vers 1565, Paul-Antoine Foscarini (son père s'appelait en réalité Scaridino, mais ses fils se nommèrent Scarini et Foscarini) entra chez les carmes de la province de Calabre. Pendant six ans, il fut régent des études au couvent de Naples et pendant deux ans il enseigna la théologie à Messine. A partir de 1607, il fut attaché au gouvernement de la province, comme vicaire, puis comme provincial en 1608 (réélu en 1612). Il fut supérieur des couvents de Tropea, 1605-1606, de San Biase et de Montalto. Parmi ses oeuvres les plus retentissantes on compte sa Lettera sopra l'opinione dei Pittagorici e del Copernico, della mobilità della terra e stabilità del sole (Naples, 6 janvier 1615). Il entrait ainsi dans le vif de la controverse soulevée autour de Copernic et de Galilée, donc il partageait les théories ; cette lettre fut mise à l'index en 1616 (elle en fut retirée en 1822). Foscarini composa plusieurs autres ouvrages de science. Foscarini mérite d'être cité ici en raison de ses Meditationes, preces et exercitia quotidiana super orationem dominicain per hebdomadam disposita ad vitae spiritualis perfectionem et habituum virtutum comparationem (Cosenza, 1611). La méditation comporte : la présentation du sujet, des réflexions, un colloque affectif avec Dieu, un progymnasma ou une application à la journée des vérités méditées, vues également à la lumière de l'oeuvre divine en chacun des six jours de la création. Le samedi et le dimanche, il y a une application pour la matinée, une autre pour la soirée ; le vendredi est réservé à la méditation du Dimitte nobis debita nostra avec application à la passion. La méditation du Pater est comprise dans la voie purgative ; l'Amen oriente cependant vers la voie illuminative, qu'alimentent aussi des considérations pour les divers temps de l'année. Aux parfaits, Foscarini recommande constamment l'imitation du Christ, la vie en Dieu, la présence de Dieu dans le prochain. Qui adhère à Dieu est un même esprit avec lui ; telle est la perfection de toute la vie spirituelle. La considération de l'oeuvre de la création est présentée de façon fort intéressante aux progressants ; cette troisième partie de l'ouvrage va de la fête...

[...]