— Né à Elbeuf le 6 août 1837, Constant Fouard fit ses études classiques de 1848 à 1855 à Bois-Guillaume, près de Rouen, où il est condisciple et ami de Paul Allard (1841-1916), le futur historien des origines chrétiennes, et ses études cléricales au séminaire des sulpiciens d'Issy-les-Moulineaux, où, avec son condisciple Fulcran Vigouroux (1837-1915), Arthur Le Hir (1811-1868) l'initie aux études bibliques. Ordonné prêtre le 21 septembre 1861, il entre à la Solitude de Saint-Sulpice, mais il reconnaît bientôt que ce n'est pas sa voie. Professeur de rhétorique au collège de Bois-Guillaume, appelé institution Join-Lambert, du nom de son fondateur † 1857, Constant Fouard prend sa licence en Sorbonne (il y suit les cours d'Étienne Vacherot † 1897) et il se lie d'amitié avec Maxime du Camp (1822-1894), qui plus tard reverra ses manuscrits. Chargé de cours à la faculté de théologie de Rouen en mars 1876, il soutient sa thèse de doctorat le 5 février 1877, sur la passion de Notre-Seigneur ; il est nommé professeur titulaire de la chaire d'Écriture sainte quelques mois plus tard ; il le restera jusqu'à la fermeture de la faculté (1885). En 1879 et 1881, il entreprend ses voyages d'information en Terre sainte et à Rome. En janvier 1903, il est nommé consulteur de la Commission biblique naissante. Il meurt à Elbeuf le 3 décembre suivant. Toute son oeuvre concerne les origines du christianisme : Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ (Rouen, 1878), Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ (2 vol., 1880), Saint Pierre et les premières années du christianisme (Paris, 1886), Saint Paul, ses missions (Paris, 1892), Saint Paul, ses dernières années (Paris, 1897), un ouvrage posthume, Saint Jean et la fin de l'âge apostolique (Paris, 1904). Il faut ajouter l'article Cène dans le Dictionnaire de la Bible (t. 2,1899, col. 408-417). Au point de vue historique comme au point de vue exégétique, ces ouvrages sont maintenant dépassés. Souvent réédités, traduits en différentes langues, toujours en librairie, ils gardent leur valeur, surtout spirituelle. « Cette Vie de Jésus est un acte de foi » (t. 1, préface). « Longtemps, le public catholique ne posséda rien...

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