Auteur : G. DE LUCA.
 
Tome 1 - Colonne 1367
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Titre de l'article : BENINCASA (URSULE).
Début de l'article :
Célèbre mystique italienne, fondatrice des Théatines de l'Immaculée-Conception. 1547-1618. — Née à Naples le 20 octobre 1547 (c'est la date le plus probable, celle qui est donné par Maggio et Bagatta ; d'autres disent le 21 octobre 1550) d'une famille d'origine toscane. Son père, « ingénieur royal », s'était appauvri par ses aumônes ; sa mère, Vincenza Genovina, eut des visions et des grâces extraordinaires d'oraison. Ses deux frères aussi étaient très pieux ; et de ses cinq soeurs, trois embrassèrent la vie religieuse. Ursule, la dernière, eut une enfance très précoce. Orpheline de père à sept ans, elle transforme la maison en un véritable monastère régulier. Et tout de suite après la mort de sa mère, elle aspira à la vie religieuse. Adonnée de très bonne heure à l'oraison mentale, elle eut à dix ans sa première extase, dans la nuit de Noël 1557 et depuis, jusqu'à la fin de sa vie, ses extases furent presque quotidiennes. Son existence est du reste si remplie de phénomènes mystiques de toute sorte : visions, apparitions, révélations, prophéties…, qu'une biographie critique serait à souhaiter. Au début du XVIIIe siècle Hélyot avertissait loyalement ses lecteurs qu'il ne se fiait point aux biographies 1368 d'Ursule Benincasa : « Je ne crois pas qu'il se trouvera des personnes en ce temps-ci (où l'on est moins crédule que dans les siècles précédents) qui voulussent croire que le plus souvent vingt personnes des plus robustes ne suffisaient pas à la lever de terre lorsque ses extases la prenaient, et que la cause de cette pesanteur (à ce qu'elle disait) provenait de ce qu'elle était chargée des péchés de tout le monde ; l'Eglise ne nous oblige point d'ajouter foi à ces sortes de choses. » (Histoire des ordres monastiques, religieux et militaires…. Paris, 1721, t. IV, p. 89). Les faits auxquels Hélyot fait allusion sont racontés dans Maggio, l. I, ch. 3. On peut dire que tout est encore a étudier dans cette vie. Son premier directeur fut le dominicain Marcio de Marcianesi. Les ravissements continuels d'Ursule firent d'elle une idole populaire : ils la contraignirent à changer souvent de maison, de rue, d'église. Elle souffrait d'être recherchée par la noblesse de Naples. Aussi essaya-t-elle d'échapper...

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