Auteur : L. GOUGAUD, O. S. B.
 
Tome 1 - Colonne 1369
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Titre de l'article : BÉNITE (EAU).
Début de l'article :
— Sacramental composé de deux éléments, eau et sel, exorcisés, bénits et mélangés par le prêtre suivant les formules du Rituel romain. L'eau bénite est employée pour purifier et préserver créatures humaines et autres ; pour procurer la santé de l'âme et du corps ; pour mettre en fuite les esprits mauvais et impurs. Elle a aussi pour effet de remettre les péchés véniels et la peine temporelle due au péché. Cela explique les nombreux rites et usages dans lesquels elle intervient : aspersion dominicale des fidèles, des lieux réguliers dans les monastères ; aspersion quotidienne après la messe, dans le Tyrol (v. M. S. Dalton, dans le Month, nov. 1900, p. 494) ; aspersion du soir dans beaucoup de communautés religieuses ; aspersion de la femme dans le rite des relevailles ; emploi de l'eau bénite pour les agonisants et pour les morts ; usage de prendre de l'eau bénite en entrant à l'église ; usage du bénitier dans les habitations privées et les maisons religieuses, etc. Le symbolisme des éléments employés, — eau (purification), sel (préservation), — est d'une clarté évidente. Le Sieur de Moléon note que, de son temps, à Sens et à Paris, les enfants de choeur ne prenaient pas d'eau bénite en sortant de l'église, — « et avec raison », ajoute-t-il (Voyages liturgiques de France, Paris, 1757, p. 170, 248). L'usage de l'eau bénite est très ancien dans la chrétienté. On en trouve les plus anciennes attestations dans la littérature apocryphe du IIIe siècle (v. A. Franz, Die kirchlichen Benediktionen im Mittelalter, Fr. i. Br., 1909, I, p. 61-64). On voit l'eau bénite employée au VIe siècle comme moyen de guérison, dans la Vita Columbae, II, 4, 5, 6 (v. supra, art. ADAMNAN). Parmi des bains superstitieux, Dom H. Dumaine range les bains d'eau bénite, condamnés par le Capitulare d'Atton, évêque de Verceil, mort vers 960 (art. Bains, DACL., col. 98). 1370 L'usage de l'eau bénite a été attaqué par les Lollards (Roger Dymmok, Liber contra XII errores et hereses Lollardorum, éd. M. S. Cronin, Londres, 1922, p. 113, 140). — F. Cabrol, art. Eau, DACL. — Un...

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