Auteur : PH. SCHMITZ.
 
Tome 1 - Colonne 1371
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Titre de l'article : BENOIT (SAINT) et BÉNÉDICTINS.
Début de l'article :
— A. SAINT BENOIT : 1. Vie. — 2. Règle. — 3. Doctrine spirituelle. — B. BÉNÉDICTINS.
A. — SAINT BENOIT.
I. — LA VIE.
1. SOURCES.
— Deux ouvrages seulement nous renseignent sur la vie et la physionomie de saint Benoît : la Regula Monasteriorum et le second livre des Gregorii Magni Dialogi. L'attribution à saint Benoît de la Regula n'a jamais été sérieusement contestée. (Qui voudrait cependant se convaincre de son authenticité en trouvera les preuves dans G. Grützmacher, Die Bedeutung Bcnedikts von Nursia und seiner Regel in der Geschichte des Mönchtums, Berlin, 1892.) Nous montrerons plus loin qu'elle est bien son oeuvre personnelle et originale, et que, comme telle, elle constitue un document qui éclaire le caractère de son auteur. (Les méilleures éditions de la Regula Monasteriorum sont celles de C. Butler, Fribourg en Br., 2e éd. 1927, et de B. Linderbauer, Bonn, 1928. Parmi les traductions françaises, signalons : La Règle de saint Benoît, Paris, Desclée ou Lethielleux, 1933). Le caractère historique du livre II des Gregorii Magni Dialogi (593) a été discuté plusieurs fois. Ces heureuses controverses ont établi que saint Grégoire, dont l'honnêteté n'a jamais été mise en doute, était parfaitement renseigné par une large enquête qu'il avait instituée sur la vie de saint Benoît. Certes, il n'entendait nullement garantir tous les détails de son récit, mais il nous les a transmis tels qu'on les colportait, au VIe siècle, quelque quarante ans après la mort de son héros. Que déjà la légende ait fleuri certains épisodes de la carrière du saint, nul ne s'en étonnera. Mais l'ensemble de la biographie fait connaître avec certitude la succession des événements qui ont marqué dans sa vie, et nous permet de déduire les traits caractéristiques qui composent la physionomie du grand fondateur. (La meilleure édition des Gregorii Magni Dialogi, malgré les bizarreries injustifiées de l'orthographe, est celle de U. Moricca, Rome, 1924. Quant à l'historicité du récit de saint Grégoire, je...

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