Auteur : M. SCARPINI, bénédictin de Mont-Olivet.
 
Tome 1 - Colonne 1510
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Titre de l'article : BERNARD TOLOMEI (Bienheureux), fondateur de la CONGRÉGATION OLIVÉTAINE DE L’ORDRE DE SAINT BENOIT.
Début de l'article :
— Né en 1272 d'une noble famille de Sienne, il fut baptisé sous le nom de Jean ; il prit plus tard saint Bernard comme patron, et modèle dans son oeuvre de réformateur. Chevalier de l'Empire à 16 ans, puis professeur estimé, il se partageait entre l'ambition et une vie de piété et de charité, lorsque, en 1313, il se sentit transformé, et quitta brusquement le monde avec deux nobles compagnons, Patrice Patrizi et Ambroise Piccolomini, pour se retirer dans la solitude sauvage d'Accona. Ils y menèrent d'abord la vie érémitique, sans règle fixe, puis ils embrassèrent la vie cénobitique : le désert d'Accona devint le monastère du Mont-Olivet Majeur. Le Bienheureux Bernard suivait ainsi l'exemple et l'esprit de saint Benoît à Subiaco ; aussi donnera-t-il à sa Congrégation un caractère de cénobitisme 1511 à tendance érémitique, tendance dont l'oubli avait contribué à la décadence des Ordres monastiques. Pour mieux y remédier, il eût sans doute préféré fonder un Ordre nouveau avec une règle propre ; obligé par les lois de l'Eglise à choisir une règle déjà approuvée, il prit celle de saint Benoît, mais en la modifiant. Il n'accepta pas l'indépendance absolue des monastères entre eux, et, reprenant et dépassant même sur ce point la réforme de saint Bernard, il voulut infuser dans l'ordre bénédictin la vigoureuse vitalité qu'il admirait dans les Ordres mendiants. Un abbé unique exercerait la pleine autorité que lui confère la règle de saint Benoît sur toutes les maisons de l'Ordre, dont tous les sujets devaient prendre part à son élection, comme s'ils étaient membres d'une seule communauté. La vie cénobitique ainsi conçue fut inaugurée, début de la Congrégation Olivétaine, le 26 mars 1319, avec l'approbation de l'évêque d'Arezzo, puis du pape Clément VI, le 31 janvier 1344. Bernard, après avoir vécu sous le gouvernement de trois abbés, finit par accepter la charge abbatiale qu'il garda jusqu'à sa mort. Il entraîna ses fils par l'exemple de sa sainteté, rendue plus éclatante par des faveurs extraordinaires. La grande peste de 1348 put seule lui faire quitter sa solitude pour se vouer avec ses compagnons au service des victimes du fléau. Il mourut martyr de la charité, le 20 août, avec quatre-vingts de ses moines, la bonne moitié de sa...

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