— Né à Picquigny, diocèse d'Amiens, entra à 17 ans au noviciat des Capucins. Il fut saisi de bonne heure par la nécessité de conformer toute la vie chrétienne aux exemples du Christ et aux enseignements de l'évangile. C'est ce qui le détermina à faire des écrits du Nouveau Testament le centre de ses études. C'est aussi ce qui donne à ses commentaires sur les épîtres de saint Paul et sur les évangiles le caractère de suave piété qui tend à « régler les moeurs et à ranimer la piété des fidèles » (Journal de Trévoux, février 1704) ce qui n'empêche aucunement la « multiple et peu commune érudition qui brille dans l'ouvrage tout entier » et qui lui valut les éloges et les encouragements de Clément XI (Lettre du 16 novembre 1704). L'auteur expose lui-même dans la préface comment il a mis dans sa triple exposition de quoi alimenter la piété des clercs, la science et la piété des jeunes prêtres, la doctrine pastorale des curés et la méthode d'enseignement des professeurs.
L'ouvrage proprement et exclusivement ascétique de B. de P. est intitulé : La vraie manière de sanctifier sa vie par la préparation à la mort. Ainsi porte l'édition de 1872, que nous avons sous les yeux. Sur les premières on lisait : Pratique efficace pour bien vivre et pour bien mourir, ou Préparation à la mort (Approbations
Opera omnia Bernardini a Piconio, una primum in lucem edita, Parisiis, 1872-1877. — Bernard. Bol., Bibl. Script. O. M. Cap., 1747.
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