Auteur : R. HEURTEVENT.
Tome 1 - Colonne 1522
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Titre de l'article : BERNIÈRES-LOUVIGNY (JEAN DE).
Début de l'article :
— Jean de Bernières naquit à Caen en 1602. Il était le troisième fils de Pierre de Bernières, trésorier général de France et de Marguerite de Lion-Roger. Aucun historien ne nous a décrit par le menu la trame de son existence. Par contre, son nom se trouve inscrit au berceau de presque toutes les fondations caennaises de cette époque : Oratoire, Ursulines, Petits-Renfermés, Visitation, Bénédictines du Saint-Sacrement, Notre-Dame de la Charité. De concert avec le baron de Renty, il contribue à la fondation, en divers lieux, d'hôpitaux, de couvents, de missions et de séminaires.
Son zèle ne se borna pas à la France. En 1639, il prit une part active et fort originale au départ de Mmede la Peltrie, de Marie de l'Incarnation et de Marie de Saint-Joseph pour le Canada. (Cf. G. Goyau :
Les origines religieuses du Canada, Paris, Grasset, p. 106 et ss.). Toute sa vie, il fut un ardent apôtre de la propagation de la foi. Son oeuvre la plus personnelle fut l'établissement, à Caen, d'une confrérie de la sainte Abjection, dont les membres se consacraient au service des pauvres et des malades. De 1646 à 1649, sur le conseil du P. Jean Chrysostome, il fit bâtir une maison de retraite, nommée l'Ermitage, à l'entrée du couvent des Ursulines, pour y grouper quelques âmes désireuses de se livrer â la vie contemplative. Elle devint en même temps le siège d'une Compagnie du Saint-Sacrement, fondée à Caen par Gaston de Renty (1645) et dont Jean de Bernières, après la mort de ce dernier (24 avril 1649), prit la direction. C'est là que Bernières passa la fin de sa vie, dans la retraite, la contemplation et les oeuvres. De saints personnages, des monastères, des religieux et des religieuses, même des supérieurs d'ordre s'adressaient à lui, soit pour lui faire connaître les dispositions de leur âme, soit pour lui demander conseil sur le gouvernement de leurs maisons. La plupart des
Lettresque nous possédons de lui datent de cette époque. Le P. Jean Chrysostome étant mort en 1646, Bernières semble lui avoir succédé comme directeur de conscience. Son renom en fit le chef incontesté d'un grand mouvement mystique en Normandie. Autour de lui rayonnent des âmes très élevées en dévotion, notamment saint Jean Eudes, Henri Boudon, M
grde Laval, évêque de Pétrée et de...
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