Auteur : Pierre JANELLE.
 
Tome 5 - Colonne 770
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : FOX (GEORGE), fondateur des quakers, 1624-1691.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Doctrine. — 3. Écrits.
1. Vie.
— George Fox naquit en juillet 1624, dans une Angleterre partagée entre le ritualisme de l'école laudienne et le presbytérianisme des puritains. Il était le fils d'un tisserand aisé et pieux de Fenny Drayton, comté de Leicester. Il fut élevé dans l'Église anglicane, mais son éducation scolaire fut sommaire. On le mit bientôt en apprentissage chez un cordonnier, qui faisait le commerce du foin, de la laine et du bétail, et dont il sut obtenir la confiance. Son âme d'enfant était toute tournée vers Dieu, et l'on pouvait dès son jeune âge, dit-il, avoir dans sa parole une confiance absolue. Contrairement à ce qui se produisait alors généralement chez les fondateurs de sectes non-conformistes, il ne fut pas amené, par la conviction qu'il était entièrement mauvais, à la « conversion » et à la régénération. Il ne considéra jamais l'homme comme foncièrement corrompu. Mais il ne tarda pas à se convaincre que la religion anglicane était insuffisante pour satisfaire les aspirations spirituelles de l'homme, 771 et que Dieu lui avait confié la mission de prêcher une religion plus profondément et plus intimement sentie. En 1643, un incident banal détermina sa vocation. Un de ses cousins, accompagné d'un ami, s'efforça de l'entraîner dans une beuverie. Dégoûté, il s'éloigna et commença d'errer à travers la campagne, cherchant une forme de croyance qui correspondît à ses aspirations, et demandant conseil à droite et à gauche. Au bout de trois ans, il quitta définitivement l'Église d'Angleterre et se mit à prêcher une religion nouvelle, qui devait être celle des quakers. Cette prédication était facilitée par la fermentation révolutionnaire qui régnait alors dans le pays. Fox commence ses tournées de prédication qui le mèneront aux quatre coins de l'Angleterre et à l'étranger, et qui ne cesseront que peu avant sa mort. Dès 1647, il fait quelques adeptes à Manchester. En 1649, ses opinions subversives le font jeter en prison à Nottingham, mais il réussit à convertir le shérif. Relâché, il se rend en 1651 à Lichfield ; il parcourt les rues pieds nus en criant : « Malheur à la cité sanglante de...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 18 pages.