Auteur : M. OLPHE-GALLIARD.
 
Tome 1 - Colonne 1620
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Titre de l'article : BINET (ÉTIENNE).
Début de l'article :
— Né à Dijon en 1569, il entra dans la Compagnie de Jésus, en 1590, à Novellara (Italie). En 1603, lorqu'Henri IV rappela les Jésuites, il revint en France et joua un rôle important dans les affaires de son Ordre. Successivement provincial des trois provinces de Paris, de Lyon et de Champagne, il intervint avec habileté et modération dans la controverse relative aux Réguliers (1623). L'activité du P. Binet s'est particulièrement, signalée dans la Contre-Réforme et son nom se trouve mêlé aux épisodes les plus considérables du renouveau de la vie religieuse au XVIIe siècle. Il connaissait intimement Marguerite d'Arbouze, et son influence, par elle, s'est exercée sur l'abbaye bénédictine du Val-de-Grâce (cf. La vie admirable… de la B. Marguerite d'Arbouze, par M. Jacques Ferraige, Paris, 1628, I, 523-524, cité par H. Bremond, Histoire du Sentiment religieux, II, p. 491 etM. Delsart, Marguerite d'Arbouze abbesse du Val-de-Grâce, col. Pax, Paris, 1923, p. 159 ; 206 ; 228 ; 230 ; 242). Dans les débuts de la réforme de Port-Royal, il fut avec le P. Suffren parmi ceux qui donnèrent leurs soins à la jeune communauté (H. Bremond, IV, p. 182). Il s'occupa, en particulier, de la Mère Angélique Arnauld en 1621, alors que celle-ci songeait à passer à la Visitation (Lettres de Sainte Jeanne de Chantal, t. IV des Œuvres, Paris 1877, p 578, 592). Probablement condisciple de saint François de Sales au Collège de Clermont, le P. Binet dut à ses relations d'amitié avec l'Évêque de Genève d'être consulté au sujet des Constitutions à donner à la Visitation (cf. Œuvres de Saint François de Sales, édit. d'Annecy, t. XIX, p. 401). Sainte Jeanne de Chantal vénérait le P. Binet comme un « vrai père et protecteur » (Œuvres, t. VII, p. 159) et certaines divergences de vues ne parvinrent pas à 1621 altérer la confiance qu'elle avait mise en ce « vrai ami de la Visitation » (Œuvres, t. VIII, p. 234 ; cf. t. V, p. 199 et 621, où l'on voit que les « ennuis » créés à la sainte sont moins « graves » qu'on ne l'a dit (Bremond, I, 532) : le P. Binet aurait voulu que la Visitation adoptât un Visiteur...

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