— Né à Lucerne le 18 novembre 1619, Jacques Bisling fut ordonné prêtre le 19 décembre 1643 ; curé de Hasle de 1644 à 1650, il fut ensuite chargé d'une paroisse à Lucerne. En 1651, il fut nommé commissaire épiscopal. Il était aumônier militaire à la bataille de Villmergen. Mêlé à l'« affaire Zwyer », il est emprisonné à Constance. En 1660, il demanda son admission à l'abbaye d'Einsiedeln ; il y faisait profession le 8 décembre 1662. Il y enseigna la théologie, et, en 1672, le droit canon. Il alla deux fois à Rome pour l'affaire de Constance. En 1676, il est envoyé comme prévôt à Bellinzona. Il revint à Einsiedeln pour les deux chapitres généraux de 1679 et 1690, et mourut le 7 avril 1681.
Il traduisit en l'arrangeant un livre français sur la pensée de la mort : Das Spahte Wollte Gott, oder Wunsch eines sterbenden Menschen… (Einsiedeln), 1667 ; 2e éd. 1680 ; 3e, 1748. Son principal ouvrage est Mons Thabor sive solitudo Exercitiorum Spiritualium, in qua Philotheus… per triplicem viam, Purgativam, Illuminativam et Unitivam… decem dierum spatio digressus transfiguratur in splendorem vitae perfections. Liber omnibus Religionum Vota, maxime vero S. P. Benedicti Regulam Professis, necnon Sacerdotibus singulariter accommodatus et utilis… (Einsiedeln), 1664, Würzburg, 1671 ; 2e édition, 1681, revue par l'auteur ; Einsiedeln, 1682. Ce livre a été célèbre et a contribué à la diffusion de la retraite annuelle. L'auteur s'y réfère souvent à saint Charles Borromée pour la sanctification des prêtres et à saint Benoît pour celle des moines.
, Profesbuch der fürstlichen Benediktinerabtei U. L. Fr. von Einsiedeln, Zug, 1933, p. 332 et suiv.
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