Auteur : J. VAN MIERLO, S. J.
 
Tome 1 - Colonne 1730
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Titre de l'article : BLOEMARDINNE.
Début de l'article :
— Mentionnée comme hérétique à Bruxelles, par Pomerius, dans sa biographie du bienheureux Jean de Ruusbroec : elle aurait écrit beaucoup sur l'esprit de liberté et sur l'amour vénérien, qu'elle appelait amour séraphique ; elle aurait été tenue en grande réputation de sainteté par ses nombreux adeptes, au point qu'on croyait que deux séraphins l'accompagnaient à la sainte Table, et qu'à sa mort le peuple s'attendait à des miracles au contact de son corps ; le siège d'argent dans lequel elle s'asseyait pour enseigner et pour écrire fut offert en don à la duchesse de Brabant ; ses hérésies auraient été démasquées par Ruusbroec, quand il était encore prêtre séculier à Bruxelles. Voici ce que nous avons pu établir sur elle : Elle s'appelait Heilwijch Blomart et était la fille de Guillaume Blomart, échevin de Bruxelles dès 1263, mort avant 1287. Elle a de fait exercé une très grande influence, même et surtout peut-être, dans la haute société du Brabant ; la duchesse Marie d'Evreux, morte en octobre 1335, était probablement parmi ses disciples. Elle-même était morte peu après le 6 juillet de la même année. Elle légua au chapitre de Sainte-Gudule, pour l'entretien de 12 femmes pauvres, un hospice, qui ne fut accepté, semble-t-il, que vers 1378. Nous ne savons de sa doctrine que ce qu'en dit Pomerius, qui probablement en a un peu forcé le caractère pervers et le danger. Les erreurs qu'on lui a attribuées dans la suite et encore de nos jours ne sont qu'une amplification des données assez vagues du biographe. Que son enseignement ait eu un relent d'hérésie, la chose paraît certaine. Femme d'une piété réelle ou feinte, elle a voulu en imposer par les dehors d'une inspirée. Ce n'est qu'après sa mort, devant les conséquences que ses adeptes tiraient de sa doctrine, que Ruusbroec s'est mis à prêcher contre elle. Les ennuis qu'il eut à subir ne sont peut-être pas sans rapport avec son départ pour Groenendaal en 1343. On a souvent essayé, mais en vain, d'identifier Bloemardinne avec l'écrivain mystique Hadewijch (v. ce nom). De origine Monasterii Viridisvallis una cum vitis B. Joannis Rusbrochii… et aliquot coaetaneorum ejus, Anal. Boll., 1855, p. 257-335. — K. Ruelens, Jan van Ruysbroek en Blommardinne, écrit avant...

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