Auteur : P. DE PUNIET.
 
Tome 1 - Colonne 1730
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : BLOIS (LOUIS DE) ou Blosius, abbé bénédictin de Liessies (1506-1566).
Début de l'article :
— I. Vie et oeuvres. — II. La doctrine.

1731

I. — VIE ET ŒUVRES.
Descendant de l'antique famille française des comtes de Blois et de Champagne, Louis de Blois tenait également à la haute noblesse de Belgique par sa mère Catherine de Barbançon. Élevé dans les sentiments les plus chrétiens et doué de qualités d'âme et d'intelligence qui le firent remarquer dès son adolescence, il fut reçu à la cour de l'archiduc qui devait être plus tard Charles-Quint. Il n'y fit pas un long séjour ; à l'âge de quatorze ans il entrait à l'abbaye bénédictine de Liessies, non loin d'Avesnes (aujourd'hui département du Nord). Cette très ancienne abbaye était alors déchue de sa première splendeur, par le fait des abus qui s'y étaient introduits au cours des siècles. Lorsque Louis de Blois se présenta, en 1520, l'abbé du monastère était Dom Gilles Gippus, homme de sens droit et de moeurs austères, qui déplorait l'état de décadence où était tombée sa communauté. Il avait cependant un maître des novices, Dom Jean Meurisse, qui partageait avec lui de vifs désirs de réforme. Il lui confia la conduite de Louis de Blois et le recommanda à sa sollicitude. Le jeune novice en profita : il devint le modèle de tous par sa régularité et son esprit d'obéissance. Après deux années de profession il fut envoyé à l'Université de Louvain, où, tout en se perfectionnant à l'école du savant professeur Nicolas Clenard dans la connaissance approfondie des langues latine, grecque et hébraïque, il continua à progresser dans l'amour de la prière et la pratique des vertus religieuses. Tel était son crédit auprès de ses confrères de Liessies, que, malgré son jeune âge, — il avait à peine vingt-deux ans, — il fut choisi par son abbé et les anciens du monastère comme coadjuteur avec future succession. Dom Gippus étant venu à mourir en 1530, Louis de Blois dut revenir aussitôt de Louvain où il achevait ses études, et assumer la lourde charge qui lui était imposée. Installé le 12 juillet, ordonné prêtre le 11 novembre, il recevait le 13 novembre la bénédiction abbatiale. Il y avait beaucoup à faire pour établir la régularité dans sa maison. Il se mit résolument à l'oeuvre, en pratiquant lui-même d'une façon...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 14 pages.