Auteur : J. DE GUIBERT.
 
Tome 1 - Colonne 1759
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Titre de l'article : BOLGENI (VINCENT).
Début de l'article :
— Né à Bergame en 1733, entre dans la Compagnie de Jésus à Rome le 31 octobre 1747, profès en 1766, enseigne la philosophie et la théologie à Macerata. Après la suppression de la Compagnie, il est nommé par Pie VI théologien de la Pénitencerie, fonctions dont il est destitué par Pie VII à la suite du mémoire dans lequel il avait défendu la licéité du serment civique imposé par la République Romaine en 1798. Il meurt pieusement à Rome le 3 mai 1811. Nous n'avons pas à nous occuper ici de son activité comme théologien et polémiste dans les controverses avec les jansénistes et les joséphistes. Il nous intéresse en revanche directement par son ouvrage en deux volumes Della carità o amor di Dio, Rome, Salomoni, 1788, et par les discussions que souleva cette dissertation. Le but de Bolgeni en l'écrivant (Préface, p. 4 ss. ; cf. I, c. 6, n. 51) était principalement de rassurer les âmes troublées par les exagérations de certains théologiens touchant la nature et la nécessité de la charité. Dans une 1re partie, la plus importante, il expose les fondements de son système sur la charité et ses rapports avec le double amour de bienveillance et de concupiscence ; dans la 2e il traite de la charité parfaite et imparfaite, de la contrition et de l'attrition ; la 3e est consacrée tout entière à réfuter la doctrine sur l'attrition enseignée dans l'Exposition de la doctrine chrétienne du janséniste Mésenguy, parue anonyme à Utrecht en 1744, et condamnée par Clément XIII en 1761 ; dans la 4e partie il est question de la charité comme principe des bonnes oeuvres, contre Baius, Quesnel, le P. Berti et l'archiprêtre Guadagnini ; enfin un Appendice combat les idées de De Rubeis, O. P., dans son traité de Caritate virtute theologica (Venise, 1758). Il suffira de signaler les chapitres 9 et 10, n. 366-401, de la 4e partie, sur la question des préceptes et des conseils, ainsi que sur l'obligation pour tous les chrétiens de tendre à la perfection ; ce furent la 1re partie et les deux premiers chapitres de la 2e qui furent l'objet principal de la controverse, et qui contenaient, en effet, les vues les plus personnelles et les plus discutables de Bolgeni. Celui-ci...

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