Auteur : F. VERNET.
 
Tome 1 - Colonne 1762
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : BON (MARIE DE L’INCARNATION),
Début de l'article :

religieuse ursuline à Saint-Marcellin (Dauphiné), née en 1636, mourut en 1680. A la demande de M. Courbon, vicaire général de Lyon, elle écrivit un traité sur l'oraison, dont il y eut de nombreuses copies. Cet ouvrage fut discuté à Turin et à Cortemiglia (diocèse d'Alba en Italie). Dans cette dernière localité, un médecin français, nommé Grignon, ayant soutenu des doctrines qui parurent suspectes de quiétisme, déclara n'avoir fait que répéter l'enseignement de la Mère Bon. De Rome le Saint-Office réclama le manuscrit dont il s'était inspiré. Un consulteur l'examina et conclut qu'il le laisserait imprimer après quelques corrections. L'autorisation fut ensuite accordée, et il parut en italien sous ce titre : Stati d'orazione mentale per arrivare in breve tempo a Dio. Mais, au moment de la première réaction contre La Guide spirituelle de Molinos (1675), les Stati d'orazione mentale furent prohibés par la Congrégation de l'Index (22 juin 1676). H. Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, Paris, 1920, t. V, p. 144, a signalé un manuscrit qui a pour titre : Traité de la direction ou de quelle manière les directeurs instruits des règles que ce livre propose doivent conduire, les âmes dans la vie spirituelle jusqu'au comble de la plus haute perfection, et pour auteur la Mère Bon. Est-ce un ouvrage distinct du texte original des Stati d'orazione mentale ?

Jean Maillard, S. J., La vie de la Mère Marie Bon, où l'on trouve les profonds secrets de la conduite de Jésus-Christ sur les âmes et de la voie intérieure, Paris, 1686, « un document de première importance », dit H. Bremond, op. cit., 1922, t. VI, p. 422 ; cf. t. V, p. 342-344, note. — Cardinal Albizzi, mémoire de 1682 sur les procès instruits par l'Inquisition romaine, en matière d'oraison suspecte, au cours du XVIIe siècle (à Rome, bibliothèque Casanate, ms. 310) ; cf. P. Dudon, S. J., Le quiétiste espagnol Michel Molinos (1628-1696), Paris, 1921, p. 45-48, 151-153.

F. VERNET.

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.