Auteur : J. HEERINCKX, O. F. M.
Tome 1 - Colonne 1766
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Titre de l'article : BONAGRATIA DE BERGAME.
Début de l'article :
— Appelé Boncortese dans le siècle, il entra comme frère lai chez les Frères Mineurs, un peu avant 1310. L'Ordre était à cette époque agité per les questions de la pauvreté religieuse. Les Spirituels protestaient contre les abus régnant dans une partie de l'Ordre et voulaient la suppression de toutes les déclarations pontificales sur la règle de S. François pour s'en tenir à l'observation littérale de celle-ci ; les frères de la Communauté acceptaient de vivre sous le régime établi par les souverains pontifes et tâchaient de justifier les abus existant chez eux. Comme Bonagratia était docteurin utroque iure,la Communauté se servit de lui contre les Spirituels, et lui-même mit dans cette lutte toute l'ardeur de son caractère impétueux. Il composa ou aida à composer plusieurs écrits contre les Spirituels, en particulier contre leur défenseur Ubertin de Casale. Le principal de ces écrits, composé vers 1319, est
Articuli probationum contra Fratrem Ubertinum de Casali(éd. Baluze-Mansi,
Miscellanea, II, Lucques, 1761, 271-79). Il eut même l'audace de protester en plein consistoire contre l'acte du pape Clément V, qui avait soustrait les Spirituels à l'obédience des supérieurs de l'Ordre. Clément V le rélégua pour ce fait dans un couvent éloigné (31 juillet 1312), où il resta jusqu'à la mort du pape (20 avril 1314). Quelques années après, l'Ordre fut impliqué dans la question de la pauvreté du Christ et des Apôtres. Le chapitre général des Mineurs réuni à Pérouse à la Pentecôte 1322, voulut trancher la question. Par deux écrits destinés au monde chrétien, il affirmait qu'il était parfaitement orthodoxe de soutenir que le Christ et les Apôtres n'avaient rien possédé, en particulier ou en commun. De son côté, Bonagratia publia pendant l'été de 1322 le
Tractatus de paupertate Christi et Apostolorum(éd. L. Oliger, dans
Archivum Franciscanum Historicum,XXII, 1929, 317-35, 487-511), dans lequel il défendait la double proposition : « Non est haereticum asserere quod Christus et Apostoli non habuerunt aliquid in communi vel in speciali ; imo haereticum est asserere quod Christus et Apostoli habuerunt aliquid in speciali vel in communi ».
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