Auteur : E. LONGPRÉ, O. F. M.
 
Tome 1 - Colonne 1768
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Titre de l'article : BONAVENTURE (SAINT).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits spirituels. — 3. Doctrine mystique.
I. — VIE.
Né à Bagnorea en 1221, saint Bonaventure apparaît immédiatement dans l'histoire sous le signe de saint François. Arraché à la mort par un voeu de sa mère au Séraphin d'Assise, comme il l'atteste lui-même (Legenda min. S. Francisci, Opera, t. VIII, p. 579), il se rendit de bonne heure à Paris et, après avoir acquis le titre de maître ès arts, entra dans l'Ordre de saint François vers 1243. Le spectacle des développements de l'institution séraphique, semblables à ceux de l'Église primitive, l'amena à cette décision (Epist. de tribus quaest., n. 11, Opera, t. VIII, p. 335). Sous la direction d'Alexandre de Halès et de ses disciples, Jean de la Rochelle et Eudes Rigaud, il obtint rapidement les grades universitaires et en 1248 reçut de Jean de Parme, ministre général de l'Ordre, la faculté de lire l'Écriture Sainte à Paris en qualité de bachelier biblique. Maître aux environs de 1253, après avoir commenté le Livre des Sentences (Opera omnia, t. I-IV, Quaracchi, 1882-89), mais sans être reconnu officiellement par tous les docteurs de l'Université, saint Bonaventure entra en lice contre Guillaume de Saint-Amour et avec Thomas d'York, du côté des Franciscains, défendit l'idéal religieux des Ordres Mendiants dans ses Quaest. disp. de perf. evangelica (Opera, t. V, p. XV-XXVII, 201-291 ; éd. Delorme, p. 328-56. Cf. M. Bierbaum, Bettelorden und Weltgeistlichkeit an der Universität Paris, Münster I. W., 1920, dans Franziskanische Studien, Beiheft 2 ; P. Anast. van Wyngaert, O. F. M., Querelles du clergé séculier et des Ordres Mendiants à l'Université de Paris, dans La France Franciscaine, Paris, 1922, t. V, p. 257-81, 369-97, 1923, t. VI, p. 47-70). Il était encore en pleine activité littéraire quand, le 2 février 1769 1257, il fut élu à l'unanimité ministre général au chapitre de Rome. Saint Bonaventure devait exercer cette haute charge jusqu'au 20 mai 1273, avec une telle sagesse que l'histoire a reconnu en lui le second fondateur de l'Ordre...

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