— 1. Vie. — 2 .La Retraite des femmes. — 3. Daniel de Francheville.

1. Vie

— Catherine de Francheville naquit le 21 septembre 1620 au château de Truscat, à Sarzeau (Morbihan) ; ses parents, qui étaient en relations suivies avec les carmes déchaussés de Vannes, élevèrent très chrétiennement leurs trois enfants ; Catherine, la cadette, reste auprès de ses parents âgés et les soigne jusqu'à leur mort, en 1655 et 1656. Dotée d'un bel héritage, elle songe à s'établir. Intelligente, cultivée, elle repousse bien des partis et enfin accorde sa main à René Rogier, comte de Villeneuve, conseiller au parlement de Bretagne. Quand, le 23 novembre 1656, 1005 elle arrive à Rennes pour ses fiançailles, c'est pour assister à l'enterrement de son prétendant. Sous ce coup, elle s'installe dans une demi-retraite, occupée à la prière et aux oeuvres de charité. Son confesseur carme, Yves de Saint-Joseph, étant mort, elle se met sous la direction du jésuite Adrien Daran † 1670, ancien compagnon de saint Jean de Brébeuf au Canada ; le jésuite apprécie les mérites de Catherine et la pousse « à grands pas dans la voie de la perfection ». Un sermon de carême (1661) d'un autre jésuite, François Berthelot, sur la femme pécheresse, marque la seconde conversion de Catherine ; elle coupe elle-même sa chevelure : « Depuis ce jour-là, elle ne sentit plus son coeur partagé » (P. Champion, La vie des fondateurs.., p. 35).

2. La Retraite des femmes.

— En ces années 1660-1666, Louis de Kerlivio † 1685, grand vicaire de Charles de Rosmadec, évêque de Vannes, et le jésuite Vincent Huby † 1693 fondaient à Vannes « la Retraite des hommes », première maison de retraites fermées pour le clergé et les laïcs. Sous leur double influence, Catherine veut étendre aux femmes les bienfaits des exercices spirituels ; elle consacre à cette entreprise sa vie et sa fortune ; désormais son histoire se confond avec celle de la « Retraite des femmes ». Inaugurée dans sa propre maison (1665) puis plus largement installée rue Saint-Yves, à côté du collège des jésuites (1669), l'oeuvre connut d'abord grand succès, mais trop...

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