— Né à Poperinghe (Flandre occidentale), le 1er novembre 1794. Il fut du nombre des séminaristes de Gand déportés à Wesel, en 1813, sur l'ordre de Napoléon, pour ne pas avoir voulu reconnaître un évêque intrus. En 1815, il entra dans la Compagnie de Jésus, et, de 1822 à sa mort, put travailler en Belgique et tout spécialement à Bruxelles. Il exerça le triple apostolat de la parole, des oeuvres et de la presse. On le considérait comme l'un des orateurs les plus éloquents de la Belgique, et en dehors de quantité d'autres sermons, il prêcha un grand nombre de retraites ecclésiastiques et de missions. Bien des oeuvres durent leur existence soit à ses conseils, soit à son action directe : congrégations, crêches, écoles gardiennes, patronages, conférences de Saint Vincent de Paul, catéchismes et surtout l'Association de l'Adoration perpétuelle et de l'Œuvre des Églises pauvres (1848). Pour cette dernière oeuvre, il fut le collaborateur de Madame Anne de Meeus, qu'il aida également à fonder l'Institut religieux de l'Adoration perpétuelle (1857). Sa bibliographie est très considérable. Elle consiste surtout en brochures tirées à trois, quatre, voir cinq éditions, et traduites souvent en plusieurs langues. La plupart sont de petits traités de circonstance, p. ex. sur les mauvais livres, le théâtre, les modes, les vêtements immodestes des femmes, etc. ; de courts écrits de controverse avec les protestants qui faisaient de la propagande en Belgique ; des aperçus ayant trait aux oeuvres (Manuel de l'adoration perpétuelle ; L'oeuvre du catéchisme, etc.) ; des exposés apologétiques (L'Église, etc.) ; des publications adressées au clergé (Petit manuel pour assister les malades, etc.) ; enfin un bon nombre d'opuscules ascétiques proprement dits (Traité de la méditation, tiré des meilleurs auteurs ascétiques ; Instruction sur la piété solide et la perfection ; sur la confession de dévotion ; sur la fréquente communion, etc.). Son ouvrage spirituel le plus développé est Le trésor de l'âme dévouée à Jésus-Christ, Tournai, 1867. Les oeuvres du P. Boone peuvent encore se lire avec fruit. Elles sont fort méthodiques et pratiques. Mais...

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