— Né en 1628 et entré dans la Compagnie de Jésus en 1644, le P. Bouhours s'est rendu plus célèbre par ses ouvrages de critique littéraire ou de grammaire que par ses oeuvres spirituelles. Pourtant, ses Pensées chrétiennes pour tous les jours du mois… Paris, Cramoisy, 1669, ont été bien souvent réimprimées et traduites. De même les Maximes de saint Ignace… avec les sentiments de saint François Xavier, Paris, 1683. On ne doit chercher dans ces opuscules aucune originalité de doctrine. Ils valent surtout par l'agrément de la forme et étaient destinés à faire pièce aux nombreuses publications de Port-Royal. Un autre opuscule : Paroles tirées de l'Écriture Sainte pour servir de consolation aux personnes qui souffrent, Paris 1704, est un ouvrage posthume composé pour son propre usage durant les derniers mois de sa vie, qui furent douloureux et résignés. Hagiographe par obéissance plus que par goût, il écrivit la Vie de saint Ignace, fondateur de la Compagnie de Jésus, Paris, 1679, et la Vie de saint François Xavier, de la Compagnie de Jésus, Apôtre des Indes et du Japon, Paris, 1682, oeuvres bien écrites, mais froides, et de valeur historique médiocre. Selon M. Bremond, sa Vie de Mme de Bellefonds, supérieure et fondatrice du monastère des religieuses bénédictines de Notre-Dame des Anges, établi à Rouen, Paris, 1686, ne vaudrait guère mieux. Le P. Bouhours professa à Paris et à Tours ; il fut chargé de l'éducation des princes de Longueville, puis de celle du fils de Colbert, le marquis de Seignelay. Il mourut à Paris le 27 mai 1702.
Sommervogel, Bibliothèque, I, 1886-1920. — Moréri, II, 129. — Michaud, Biographie universelle, 5, 210 ; Biographie générale, 6, 914. — Georges Doncieux, Le P. Bouhours, Paris, 1886 (thèse de doctorat). — H. Bremond, Histoire litt. du Sentiment religieux, I, 253. — P. Pourrat, La Spiritualité chrétienne, IV, 339.
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