Auteur : A. MOLIEN.
 
Tome 1 - Colonne 1910
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Titre de l'article : BOURGOING (FRANÇOIS),
Début de l'article :
troisième supérieur général de l'Oratoire, est né à Paris le 18 mars 1585 ; son père était conseiller à la Cour des aides, sa famille originaire du Nivernais était apparentée à celle du P. de Bérulle ; lui-même le dit dans l'oraison funèbre qu'il prononça à Louvain : « Licet et carnali affinitate conjunctus et spiritali degener filius ».
1. — VIE.
— Bachelier et reçu de la société de Sorbonne en 1609, il accepta la petite cure de Clichy dont il se démit en faveur de saint Vincent de Paul, pour être un des six prêtres qui se réunirent le 11 novembre 1611 pour fonder l'Oratoire : « Il n'y a 1911 personne, écrit le P. Cloyseault, à qui la Congrégation ait de plus grandes obligations après le cardinal de Bérulle, son bienheureux fondateur, qu'au P. François Bourgoing. Il a travaillé plus de quarante ans, tant à l'établir en plusieurs diocèses qu'à la gouverner en qualité de supérieur général. » (Vies, t. II, p. 1.) On peut juger de la rapidité avec laquelle se développait l'Oratoire par le nombre de maisons qu'il contribua à ouvrir. Après avoir, pendant dix-huit mois, donné à Paris des leçons à 22 ou 24 ecclésiastiques du diocèse de Rouen, il fonde un collège à Dieppe, 1616 ; à Rouen, 1617 ; à Clermont en Auvergne, 1617 ; à Riom, 1618 ; à Nantes, 1618 ; à Lyon, 1619 ; il travaille trois ans à réunir la cure de la Dalbade à Toulouse, 1621-1624. En 1626, il se rend à Paris, puis en Flandre où l'Oratoire est appelé par Mgr Boônen, archevêque de Malines ; en trois ans, il fonde les maisons de Louvain, de Maubeuge, de Mons. Il prêchait beaucoup, des carêmes, des missions et « paraissait en chaire comme un séraphin tout embrasé d'amour… quelques personnes ont cru lui avoir vu la face toute rayonnante… sa chaire toute environnée de lumière ». Cloyseault, ibid., p. 6. Il donnait des retraites et des conférences aux ecclésiastiques pour les préparer à recevoir les saints ordres : « C'était beaucoup quand on pouvait obtenir que les prélats obligeassent pendant huit ou dix jours tous les ecclésiastiques d'assister à une conférence du matin et à une autre du soir qu'on leur faisait dans les églises ou maisons de l'Oratoire…...

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