— Né à Turin le 22 janvier 1817, Secondo Franco entra dans la compagnie de Jésus en 1832 ; il fut l'un des prédicateurs les plus renommés de son temps en Italie, et travailla beaucoup pour les retraites spirituelles du clergé. Le succès de son apostolat en Toscane fut tel que le grand-duc fut contraint par les menées des sectes à le faire quitter Florence. Après des missions dans le Trentin et un séjour à Rome comme prédicateur au Gesù, il fonde la nouvelle résidence des jésuites de Turin ; il en sera le supérieur presque continuellement de 1869 à sa mort, sauf durant trois ans de supériorat au noviciat de Chieri, dont deux comme maître des novices. A sa mort, survenue à Turin le 10 novembre 1893, la Civiltà Cattolica ([E. Polidori], 1893, t. 4, p. 626) pouvait écrire que Franco « avait été sans aucun doute l'un des prêtres les plus insignes de notre temps ». Franco publia énormément ; ses ouvrages, tous sur des sujets religieux, visent l'instruction chrétienne et morale, la piété populaire, selon ce que lui enseignait son expérience apostolique, et le progrès spirituel du peuple chrétien. Ne s'adressant pas aux élites, Franco ne s'écarte pas des thèmes traditionnels, mais il les traite avec beaucoup de chaleur et une force de persuasion personnelle, servie par un style clair et simple. 1015 Signe que ses ouvrages répondaient bien aux besoins de son temps, plusieurs d'entre eux furent souvent réédités, traduits et remaniés. Nous ne signalons que les plus importants. 1° Écrits sur le Sacré-Coeur : 1) Della devozione al Cuore SS. di Gesù e delle sue eccellenze (Rome, 1854) ; la préface en explique le but : non pas faire l'apologie de la dévotion, ni exposer des pratiques, mais s'attacher à la nature de la dévotion au Sacré-Coeur et aux fruits qu'on en retire, la connaissance intime de Jésus-Christ et la confiance en lui. En 1860, l'ouvrage comptait six éditions italiennes, des traductions allemande et tchèque ; suivirent trois éditions françaises, trois américaines (Baltimore, 1870 ; Woodstock, 1873, 1874), une espagnole, une arménienne, etc ; les dernières sont l'édition allemande (Mayence, 1912) et une adaptation latine (Parenzo, 1913). — 2) Manuale dei divoti del SS. Cuore di Gesù (Florence, 1856 ; 14e éd. revue, Rome,...

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