— Ce moine de Fulda, plus connu sous le nom de Candide, se nomme lui-même Presbyter et monachus Bruun (Vita metrica S. Æigilis, Praefatio et c. 17. PL., 105, 403 et 414). Script., XV, 221), mais l'identification souvent proposée de Bruun avec Witto, un disciple d'Alcuin, ne paraît pas probable. Lui-même s'appelle élève d'Einhard. La méthode d'Alcuin, au contraire, lui est absolument étrangère. Bruun est l'auteur d'une Vie de l'abbé Baugulf, aujourd'hui perdue, et d'une Vie de saint Eigil, abbé de Fulda (MABILLON, ASB., t. IV, p. 226 ; PL., 105, 381 ; MGH., Script., XV, t. I). Il a probablement composé la petite dissertation De Imagine Dei, attribuée à Witto (PL., 101, 1359). Des conférences données aux moines sur la Passion du Sauveur selon les quatre évangiles, furent dans la suite rédigées par lui et forment l'opuscule De Passione Domini (PL., 106, 57). Pez (Thes. noviss. anecd., I, 239) publie de plus une lettre de Bruun, Num Christus corporeis oculis Deum videre potuerit ? (PL., 106, 103).
Fabricius, Bibl. lat. med. et inf. aet., Hambourg, 1734, I, p. 796, 907. — Hauck, Kirchengeschichte Deutschlands, II, p. 664-666. — Zimmerman, Candidus. Ein Beitrag zur Geschichte der Frühscholastik, dans Divus Thomas. Freiburg, VII (1929), p. 30-60.