Auteur : J. DANIELS.
 
Tome 1 - Colonne 1984
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Titre de l'article : BUSÉE (BUSAEUS) JEAN (latinisation de BUYS (JAN).
Début de l'article :
— Né à Nimègue, le 14 avril 1547, compatriote et parent de saint Pierre Canisius. A l'exemple de son frère Pierre, le commentateur du Catéchisme de Canisius, il entre dans la Compagnie de Jésus en 1563 et meurt à Mayence, le 30 mai 1611, après y avoir enseigné la théologie pendant vingt-deux ans. Il y dirigea en même temps une florissante congrégation de la Sainte Vierge. C'est à l'usage de ses congréganistes qu'il composa un recueil de méditations méthodiques, l'Enchiridion piarum Meditationum, Mayence, 1606. La méthode d'oraison que l'auteur enseigne dans sa Préface, est inspirée de François Arias et de Barthélemi Ricci dont il avait 1985 traduit en latin, en 1603 et en 1605, les traités sur la prière mentale. En suivant les idées de Ricci, il a contribué à propager la théorie des « sens imaginaires » au détriment de celle des « sens spirituels » (voir APPLICATION DES SENS, col. 812-816 et 819). Le P. Busée divise la méditation en quatre parties : la préparation, la représentation, la considération, les affections, en mettant de préférence l'accent sur le côté affectif et imaginatif. Parmi les « moyens pour méditer avec fruit » on retrouve entre autres, les quatre premières additions, les règles sur la consolation et la désolation spirituelles de saint Ignace, qu'il ne nomme pas cependant. En 1654 M. Portail, prêtre de la Mission, fit un important remaniement de l'ouvrage où il inséra un schème d'oraison mentale d'après les chapitres 2-8 de la seconde partie de l'Introduction à la vie dévote. La plupart des éditions et des traductions suivantes le reproduisent à son exemple. Le livre contient des méditations pour tous les dimanches, les fêtes des Saints, la Passion du Christ, etc., divisées en trois points dans lesquels l'auteur développe de façon personnelle un bref passage de l'Écriture sainte. On y goûte une piété sobre et vraie. L'Enchiridion eut un succès prodigieux : 31 éditions ou adaptations latines, 74 françaises, 13 italiennes, 5 néerlandaises, 4 espagnoles, enfin des éditions en allemand, en portugais, en polonais, etc. Boileau témoigne de sa vogue en France dans sa dixième Epître. On a souvent édité aussi le Пανάριον, hoc est Arca medica…...

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