Auteur : Augustin DEVAUX.
 
Tome 16 - Colonne 190
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : VALIER (JEAN), chartreux, † 1550.
Début de l'article :
— Dans son Apparatus Sacer (Cologne, 1608, t. 2, p. 517), A. Possevino consacre un court article à un certain Valerius, qu'il dit Français, moine de la Grande Chartreuse, contemporain de l'empereur Ferdinand Ier et auteur d'un ouvrage intitulé Tintinnabula, mêlant spiritualité et controverse anti-luthérienne. Les bibliographes cartusiens Th. Petreius (Bibliotheca Cartusiana, Cologne, 1609, n. 296) et C.G. Morozzo (Theatrum Chronologicum Ordinis Cartusiensis, Turin, 1681, p. 126) se contentent de recopier ces indications sans connaître l'ouvrage, resté inédit. Il est probable que le savant jésuite aura obtenu ses renseignements directement de la Grande Chartreuse et nommément de Bruno d'Affringues, ancien étudiant de Padoue et son pénitent, général des Chartreux depuis 1600. Les Tintinnabula auront sans doute péri dans l'incendie qui détruisit la Grande Chartreuse en 1675. Mais en composant son Athenaeum Scriptorum Ordinis Cartusiensis, Victor Nabantino (1807-1871), chartreux portugais exilé de son pays à la suite des incamérations, eut l'inspiration d'identifier le mystérieux Valerius avec Jean Valier, grenoblois, profès de la Grande Chartreuse, dont le nécrologe de l'ordre signale le décès au 15 août 1550 dans la chartreuse de Montrieux près Toulon. On ne sait rien de plus de sa vie, sinon qu'en 1542 il date un de ses ouvrages de Montrieux. La bibliothèque municipale de Grenoble conserve plusieurs manuscrits de lui, débris de son oeuvre. — 1) Grenoble 795 (402) : Excitatorium Divini Amoris, t. 4-6, datés de 1534 ; les tomes 1-3 sont 191 perdus. Notons que, dans sa préface, Valier qualifie son livre « hanc campanulam nostri Excitatorii », comparaison bien séante à l'auteur de Tintinnabula. — 2) Grenoble 859 (403) et 860 (403) : Hortulus Voluptatum Spiritualium, t. 1 et 3, datés de Montrieux, 1542 ; le t. 2 est perdu. — 3) Grenoble R.7054 (1949), compilé au 17e siècle, contient aux f. 27-89 un In Lutherum de Jean Valier ; peut-être est-ce un extrait de l'ouvrage précédent. Valier n'a rien d'un esprit synthétique ; si le titre de ses chapitres annonce un thème, toutes les...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.