Auteur : Charles-A. BERNARD.
Tome 5 - Colonne 74
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Titre de l'article : FAMILLE (AFFECTIONS DE).
Début de l'article :
— Il n'est nullement question de commenter ici le quatrième commandement du Décalogue :Honore ton père et ta mère(
Exode20, 12) et d'en expliciter les résonances spirituelles. Ce sujet est abordé, ou le sera, en différents articles, notamment dans l'article FAMILLE. Nous n'envisagerons, dans le cadre de la vie spirituelle personnelle, que les rapports entre les affections de famille et la volonté de Dieu manifestée. La question des affections familiales entre, en effet, dans le problème plus général de la purification des affections en vue de trouver Dieu, et mérite d'être examinée. Parents et enfants doivent s'aider à accomplir la volonté de Dieu ; pour les uns, il s'agira davantage d'allier le respect et l'affection dus aux parents avec le souci légitime d'obéir à la vocation personnelle ; pour les autres, un certain renoncement s'imposera aussi bien dans l'exercice de l'autorité que dans la vie affective, afin de permettre aux enfants de se déterminer eux-mêmes. Et, d'une façon encore plus générale, la question pourra se poser, pour toute personne, de soumettre les affections naissant des liens familiaux, et les intérêts qu'ils suscitent, à la recherche d'une intention toujours plus spirituelle en toute action. Sur cette question vient s'en greffer une autre plus particulière et non moins importante : celle des exigences du détachement dans la vie religieuse. Car l'Évangile introduit ici un autre problème : Notre-Seigneur, après avoir rappelé au jeune homme riche les commandements et notamment celui qui prescrit d'honorer ses parents, ajoute : « Viens, suis-moi » (
Mt.19, 21). Du même coup, Jésus se présente comme digne d'un attachement spécial, comme l'objet d'un don total et même exclusif : « Nous, dit saint Pierre, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi » (
Mt.19, 27). A celui qui se sentira appelé par le Seigneur pourra donc un jour s'imposer une décision douloureuse : en appeler d'une affection trop humaine à une affection plus spirituelle, passer outre à l'autorité familiale et « obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (
Actes5, 29). Abordant cette question au
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