Auteur : André DUVAL.
 
Tome 16 - Colonne 206
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Titre de l'article : VALLÉE (IRÉNÉE-DÉSIRÉ ; en religion : GONZALVE), dominicain, 1841-1927.
Début de l'article :
— Né à Urville (Calvados) le 28 juin 1841, entré dans l'ordre des Frères Prêcheurs au couvent de Flavigny (Côte d'Or) le 4 septembre 1860, Vallée y est le dernier à recevoir l'habit des mains du P. Lacordaire. Au terme de ses études de théologie à Saint-Maximin, il est ordonné prêtre le 11 septembre 1865. Assigné alors sucessivement à Flavigny, Nancy, Lille, Le Havre, il est stabilisé en 1872 à Paris (couvent de Saint-Jacques), où ses conférences régulières à un auditoire d'hommes en la chapelle de l'Assomption de 1872 à 1876 établissent sa réputation d'orateur. Jusqu'à la fin du siècle sa carrière se déploie, selon le mode habituel aux grands prédicateurs, en stations de carême et d'avent, à Paris surtout ; commencées assez tôt, des prédications de retraites, spécialement dans les Carmels ou d'autres communautés de contemplatives, passeront progressivement au premier plan de ses activités. A plusieurs reprises Vallée est élu prieur, à Lille (1891-1894), à Dijon (1896-1902). En 1904, au lendemain des expulsions qui obligent les religieux à l'exil, il est désigné pour mener à bien au Saulchoir (Kain, près de Tournai), aux cotés du régent des études Ambroise Gardeil (DS, t. 6, col. 122-23), la construction matérielle et spirituelle d'un couvent dont l'essor marquera fortement l'histoire ultérieure de la province dominicaine de France. De 1916 à 1919 il est prieur de la communauté, encore dispersée, du couvent d'Amiens. Il meurt à Paris le 4 janvier 1927. Loin d'être limité au monde religieux de ses frères, des moniales dominicaines ou carmélites, le rayonnement spirituel de la forte personnalité de Vallée s'était étendu aussi dans un cercle assez large d'amitiés mondaines ou politiques, dont certaines l'accompagnèrent avec dévouement depuis ses premières années de ministère. Il n'est pas indifférent de relever ici ce que Ch. Maurras a pu écrire, au lendemain même de la mort du P. Vallée, pour évoquer ses propres relations « aux premiers jours de notre Action française ». Au lendemain des expulsions de 1903, explique Maurras, le P. Vallée eut l'attention attirée par « les justes appréciations que nous inspirait à cette époque l'évidence d'une pareille injustice… Il suivit, approuva, annota,...

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