— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— Domingo Valtanás est né le 22 juillet 1488 à Villanueva del Arzobispo (Jaén, Espagne), dans une famille bourgeoise probablement originaire de la vallée du Cerrato (actuelle province de Palencia). La maison familiale de Villanueva devint en 1540 un couvent de religieuses dominicaines, sous le patronage de sainte Anne ; elle existe encore. L'aîné de la famille, Pedro, la céda à Domingo à cette fin, à condition que les membres de la famille soient enterrés dans l'église conventuelle. Domingo dit qu'il était dévôt de l'apôtre saint André, patron de l'église paroissiale de Villanueva où il fut baptisé et reçut pour la première fois les sacrements de pénitence et d'eucharistie. Domingo étudia le droit, comme beaucoup de cadets ; il fit ces études à l'université de Salamanque et, comme beaucoup d'autres étudiants, il embrassa la 218 vie religieuse dominicaine au couvent de San Esteban en 1517. En 1521 il fut envoyé au collège Santo Tomás de Séville, fondé par l'archevêque théologien Diego de Deza ; il en devint le recteur et en cette qualité discuta avec l'archevêque fondateur de la manière d'appliquer les statuts concernant la pureté du sang : Valtanás soutint une opinion plus libérale que Deza. Les années 1524 et suivantes, on trouve notre dominicain au couvent San Pablo de Séville ; il s'y adonne surtout à l'enseignement et à la prédication ; il obtint le titre de maître en théologie. Son apostolat eut un rayonnement très ample, surtout auprès de la noblesse, parmi laquelle il compte beaucoup d'amis. Grâce à ses relations et mettant à profit l'expansion numérique des dominicains d'Andalousie, il fonda de nombreux couvents (Ubeda, Baeza, Séville, Marchena, Utrera, etc.) et, de plus, publia toute une série d'ouvrages. Professeur, prédicateur, fondateur, écrivain, Valtanás fut un homme dynamique, actif jusqu'à l'excès ; il alla jusqu'à s'occuper de l'évangélisation des Morisques de Las Alpujarras (Grenade) et obtint les permissions particulières nécessaires pour aller missionner en Afrique, chose qu'il ne réalisa pas. La fin de sa vie fut marquée par le triste épisode du procès inquisitorial dans lequel il fut...

[...]