Titre de l'article : VAN DER MEER DE WALCHEREN (PIERRE), bénédictin, 1880-1970.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Influence et personnalité.
— Pierre Van der Meer de Walcheren naquit à Utrecht (Pays-Bas) le 10 septembre 1880, dans un milieu protestant libéral (arminien) ; son père était négociant en vin. A l'université, étudiant les lettres classiques, il s'ouvrit au socialisme, alors en vogue dans un cercle restreint d'artistes d'Amsterdam. Il suivit les cours de Frank van der Goes (« Les théories les plus arides sur Marx ») et fonda avec David Wijnkoop une association d'étudiants marxistes.
Il était aussi végétarien, contre l'alcool et le tabac. Dans son perpétuel besoin de militer dans l'avant-garde sociale et culturelle, il passa quelques mois, au printemps 1901, dans un logis populaire de Rotterdam parmi les dockers et les prostituées, puis dans le Borinage, à l'exemple de Vincent van Gogh. Entre-temps, il avait rencontré Christine Verbrugghe, jeune peintre flamande amie de sa soeur Marie. Van der Meer tint cette rencontre pour l'événement décisif de sa vie. En février 1901, ils s'éprenaient l'un de l'autre et le 18 juin se mariaient à Bruxelles. Christine, socialiste et féministe avant la lettre, témoignera qu'ils ne se mariaient que « pour contenter nos vieux ».
Au retour d'un voyage en Italie, Pierre, demeurant à Uccle, près de Bruxelles, fut profondément atteint par la maladie et la mort de sa mère très aimée. Alors lui revinrent à l'esprit les derniers mots du
Dies irae : « Pie Jesu Domine, dona eis requiem » ; il se rendit compte que sa prière n'était pas celle d'un agnostique, mais qu'elle s'adressait à un « Seigneur ».
La dernière phase de son cheminement vers le catholicisme coïncide avec l'installation de sa famille à Paris, en septembre 1909. Pierre fit la connaissance de Léon Bloy, de son message apocalyptique auquel se joignaient un anti-antisémitisme virulent et une aversion violente pour tout ce qui ressemblait à la démocratie. Pierre et son fils Pierre-Léon se firent baptiser à la paroisse Saint-Médard, le 24 février 1911 ; Bloy était leur parrain. En même temps, Christine ayant retrouvé la foi de son enfance, elle et Pierre se donnèrent le sacrement de mariage. Après sa conversion, Van der Meer...
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