Auteur : Bruno RICHERMOZ.
 
Tome 16 - Colonne 251
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Titre de l'article : VANEL (VANELLI, VALDOLLI ; FRANÇOIS), chartreux, † 1427.
Début de l'article :
— Dans le ms 875 (298), de lecture difficile, de la Bibliothèque municipale de Grenoble (f. 17v-23r), figure une longue lettre qu'a reproduite B. Tromby 252 dans sa Storia critico-cronologica diplomatica del …S. Brunone e del suo ordine cartusiano (t. 8, Naples, 1778, Appendice II, p. CCXI-CCXVIII). Voici l'Incipit : « Ven. ac dilect. dominae religiosae Aynardae priorissae domus Bertaudi Ordinis Cartusiensis, Frater Franciscus ejusdem Ordinis professione monachus… » ; dans le texte l'auteur dit qu'Aynarde est sa parente. L'auteur est désigné dans les chartes des chapitres généraux de l'Ordre sous le nom complet de Franciscus Vanelli (parfois traduit Vanel ou Valdolli). On sait qu'il fit profession cartusienne à la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez (diocèse de Lyon) et en devint recteur en 1394 et prieur en 1401. En 1404 il fut vicaire de la chartreuse de moniales de Poleteins (ancien diocèse de Lyon, aujourd'hui de Belley) où il demeura jusqu'en 1411. Il vécut alors dans la retraite jusqu'à sa mort signalée en 1427 par le nécrologe. La destinataire est Aynarde Argoud, professe de la chartreuse de Bertaud (diocèse de Gap). En 1393, au temps du Grand Schisme, elle fut admonestée par le chapitre général parce qu'elle refusait avec quelques compagnes de reconnaître la légitimité de Robert de Genève, qui était pour la France le pape Clément VII. Cependant elle fut élue à l'unanimité prieure de Bertaud le 15 janvier 1407. Elle mourut le 27 juillet 1410. Puisque la lettre de Vanel est adressée à Aynarde prieure, elle est rédigée entre 1407 et 1410. On peut distinguer deux parties dans cette lettre-traité. Dans sa première partie, la plus courte, Vanel donne des avis sur la manière d'être une bonne supérieure. Sans donner de références précises, il suit souvent ici Bernard de Clairvaux (par exemple sa lettre à Raynaud, abbé de Foigny). Parmi les vertus nécessaires, il insiste sur l'humilité. Pour éviter l'enflure, qu'on se souvienne que les prélatures sont des nécessités ; une telle fonction ne se substitue pas à la profession monastique d'humilité. Comme Marie, il faut se confesser servante du Seigneur. Avant de corriger autrui pour ses manques de vertus, il faut les posséder soi-même. La règle d'or des supérieures dans leurs rapports avec...

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