— Né à Anvers le 20 janvier 1589, Adrien van Lyere y fit ses études au collège des Jésuites et entra, après deux années de philosophie à Douai, le 16 décembre 1608 au noviciat de la Compagnie à Tournai. Après les années de formation il occupa d'abord le poste de recteur au collège de Cassel (1624-1627), mais fut bientôt destiné à l'apostolat pastoral à Bruxelles, surtout à l'église du Sablon, où il prêcha durant trente ans les dimanches et les fêtes, le carême et les octaves et où il établit en 1638 une confrérie sous le vocable du saint Nom de Marie qui devint célèbre. C'est à cette confrérie qu'est dédié son premier opuscule, rédigé en néerlandais et traduit ultérieurement en diverses langues, sur la dévotion au saint Nom de Marie. Un autre opuscule, quelques années plus tard, est consacré à la dévotion du rosaire. Mais ces publications, de caractère et de conception plutôt modestes, ouvrirent la voie à ses trois ouvrages monumentaux. Le premier, le Trisagion Marianum, sive trium mundi ordinum caelestium, terrestrium et infernorum cultus, pietas et adoratio ter Sancto Nomini Mariae vindicata suppetiis moralibus atque historicis in gratiam concionatorum copiose summissis (Anvers, 1648), est un volume d'environ 500 pages, conçu comme un chant de louange en l'honneur de Marie et présenté dans une structure assez originale : tout l'exposé avec ses diverses parties et divisions est encadré dans une terminologie musicale, où l'on rencontre un prélude, une harmonie et une symphonie, des sons et des tons, des modes et des pauses, des mélodies et des modulations, etc. 270 Plus volumineux encore est le deuxième ouvrage : De imitatione Iesu patientis sive de morte et vita in Christo Iesu patiente abscondita, in carne vero nostra mortali ad similitudinem eius exprimenda libri VII (Anvers, 1655). L'auteur y suit la vie de Jésus depuis la dernière cène jusqu'à sa mort, sa sépulture et sa résurrection en insistant pour chaque épisode sur la nécessité d'imiter le Christ et en y ajoutant une description des diverses manières de vénérer la croix et les plaies du Sauveur, ainsi que des considérations pour se préparer à une sainte mort. Quelques mois après le décès de l'auteur parut son dernier grand ouvrage : S. Ignatii...

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