Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 16 - Colonne 281
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Titre de l'article : VARET (ALEXANDRE-LOUIS), prêtre, 1632-1676.
Début de l'article :
— A.-L. Varet est né à Paris, en 1632, d'un père avocat. Il n'était pas destiné à l'état ecclésiastique. Au cours d'un voyage à Rome, il décida de se retirer du monde pour étudier l'Écriture sainte et les oeuvres de saint Augustin. Mais, en dépit de sa répugnance à entrer dans les ordres, il se laissa ordonner prêtre en 1662. A ce moment commençait l'affaire du Formulaire (cf. DTC, t. 8, col. 508 svv). Ne voulant pas donner sa signature au document, il se retira à Provins où l'archevêque de Sens, L.-H. de Gondrin (1645-1674), vint le chercher pour en faire son grand vicaire. La Paix de l'Église entre Clément IX et Louis XIV venait d'être signée. Vicaire général de cet archevêque très engagé dans les querelles du temps, Varet demeura auprès de lui jusqu'à sa mort (19 septembre 1674). Il prit alors le chemin de Port-Royal-des-Champs, où il avait l'intention de terminer sa vie dans la retraite et l'étude. Mais il y mourut bientôt, le 1er avril 1676. Varet laissait une oeuvre écrite importante et complexe : elle embrasse l'éducation, la spiritualité, le jansénisme dont il était l'un des tenants. Son ouvrage le plus connu est De l'éducation chrestienne des enfans, selon les maximes de l'Écriture sainte et les instructions des saints Pères de l'Église (anonyme, Paris, 1666 ; rééd. jusqu'en 1678). Il a écrit ce traité vers 1658 pour sa soeur mariée et mère de famille. Éduquer est une des vocations les plus élevées du christianisme. Ne pas éduquer est un infanticide. Tout chrétien est appelé à la sainteté et il faut conduire l'enfant dans ce chemin. Pour mener à bien cette oeuvre, il faut « considérer les enfants comme des biens que Dieu met en dépôt entre (nos) mains et qui ne (nous) appartiennent point » (p. 59) ; et encore : « La grâce n'estant donnée à l'homme que pour perfectionner la nature, l'action de la grâce suppose celle de la nature ; et il faut que l'homme soit capable de raisonner avant qu'il puisse être aidé et soutenu dans son raisonnement » (p. 94). L'auteur montre bien sa conception de l'éducation quand il écrit : « L'Écriture sainte… ordonne d'y employer particulièrement une sainte rigueur et une juste sévérité » (p. 97). Examinant les moyens de...

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