Auteur : Angel MARTÍNEZ CUESTA.
 
Tome 16 - Colonne 282
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Titre de l'article : VARGAS (ANDRÉ DE SAINT-NICOLAS), augustin récollet, 1617-1666.
Début de l'article :
— Andrés Vargas est né à Bogota vers la fin de 1617 dans une famille distinguée. Il fréquenta durant quelques années le collège jésuite de San Bartolomé de sa ville natale. A dix-sept ans, il se 283 retira au Désert de la Candelaria (Boyacá, Colombie) où il prit l'habit des Augustins Récollets. Sa vocation surprit ses contemporains et donna lieu au premier roman colombien, El Desierto prodigioso. Après ses premières études ecclésiastiques, il fut ordonné prêtre vers 1640. Cinq ans plus tard, il partit pour l'Espagne ; de 1645 à 1651, il résida dans les couvents d'Alcalá de Henares, de Tolède et de Madrid, complétant ses études et s'adonnant surtout à la prédication. Ensuite il voyagea en Italie, où il apparaît en 1652, 1654 et 1657, date à laquelle il est nommé chroniqueur général. Durant trois ans, il dirigea le collège d'Alcalá de Henares et, de 1663 à 1666, il fut définiteur provincial. Il mourut à Madrid le 20 novembre 1666. Andrés de San Nicolás fut un religieux pieux et cultivé qui s'intégra pleinement dans son Ordre ; dans ses nombreux écrits il s'attacha à mettre en valeur son histoire et sa spiritualité. Il utilise le latin et l'espagnol, écrivant habituellement en prose, mais aussi en vers pour exprimer ses pensées plus intimes. Parmi ses poèmes latins se détachent les 1 076 distiques en vers iambiques en l'honneur du martyre de sainte Madeleine de Nagasaki † 1634. Son oeuvre constitue encore une expression authentique et équilibrée de la tradition spirituelle augustinienne dans sa triple composante contemplative, communautaire et missionnaire. Sa parenté doctrinale avec l'anthropologie théologique et spirituelle de saint Augustin apparaît en pleine clarté dans le Passerculi solitarii planctus sive peccatoris ad Dominum conversio (Rome, 1654 ; rééd. et trad. espagnole, Bogota, 1988), monologue fort austère divisé en cinq chants ou lamentations. La vie spirituelle y apparaît comme un pèlerinage du pays de la dispersion extérieure vers le centre du coeur, là où vit et agit le Seigneur. Vargas a une conscience très vive de la bassesse et de la misère de l'homme, mais elle est accompagnée d'une confiance illimitée dans la miséricorde du Christ mort pour nous libérer de nos ignorances, nous guérir de nos maladies et nous accueillir pour ses...

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