Auteur : Paul DUCLOS.
 
Tome 16 - Colonne 287
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Titre de l'article : VARIN (JOSEPH… D’AINVELLE), jésuite, 1769-1850.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Mystique d'action. — 3. Appels à la confiance.
1. VIE.
— Né à Besançon, le 7 février 1769, d'une famille noble liée au parlement de Franche-Comté (son frère en sera président), il est élevé par sa sainte mère, veuve prématurément. De naturel impétueux, il entre au séminaire Saint-Sulpice, où il est dirigé par le célèbre M. Émery ; mais, quand le séminaire ferme (1789), à la fin de la seconde année de théologie, il s'engage dans l'armée des émigrés et il se bat (1792-93). Cependant, en juillet 1794, retrouvant en Suisse ses amis de Saint-Sulpice, soudain, par un véritable coup de la grâce, il s'agrège à leur petite Société du Sacré-Coeur (qui espère le rétablissement de la Compagnie de Jésus) sous la direction de l'abbé Fr.-L. de Tournély. Bientôt il apprendra que sa mère a été guillotinée le lendemain même du jour où il retrouvait sa vocation, selon les voeux maternels. Chassés par les armées révolutionnaires, les jeunes abbés fuient en Bavière, à Augsbourg, puis à Hagenbrunn (près de Vienne). Ordonné prêtre en 1796, Varin, l'année suivante, succède à Tournély (décédé subitement) comme supérieur des Pères du Sacré-Coeur. En 1799, il accepte leur fusion avec les Pères de la Foi fondés par N. Paccanari, et il rentre à Paris pour se dévouer auprès des malades de la Salpêtrière. A partir de 1800, Varin déploie une intense activité : il envoie à Lyon les pères Barat et Roger qui, grâce à la protection du cardinal Fesch, fonderont les 288 pensionnats de Belley et Roanne, tandis que lui-même en ouvre un à Amiens, et il organise un groupe de missionnaires dans les grandes villes. Il contribue directement à la fondation de deux congrégations enseignantes (par deux futures saintes) : les Soeurs de Notre-Dame (à Amiens puis Namur) en encourageant Julie Billiart, et les Dames du Sacré-Coeur en formant la soeur du P. Barat, Madeleine-Sophie, et ses premières compagnes — il sera même leur supérieur jusqu'en 1805. S'étant rendu à Rome, il s'éloigne de Paccanari et finalement le quitte en 1804, car celui-ci refuse de se rallier à la Compagnie réfugiée en Russie. Il ouvre une série de « petits séminaires » — Mondidier, L'Argentière (près de Lyon), Montmorillon, Marvejols,...

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