Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 5 - Colonne 1038
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Titre de l'article : FRANÇOIS DE KASTL (CASTEL), bénédictin, fin 14e et début 15e siècle.
Début de l'article :
— Originaire de Bohême, François collabora à la réforme de l'abbaye bénédictine de Kastl, au diocèse d'Eichstätt, commencée, vers 1380, sous l'abbatiat d'Otton Notweiner. La personnalité spirituelle de Jean de Kastl, le prieur, efface quelque peu celle de François. Pourtant, celui-ci, devenu sous-prieur en 1399, fut envoyé par Otton en 1400/1401 à Subiaco pour s'initier aux observances de la célèbre abbaye. De la sorte, Subiaco exerça son influence sur la réforme de Kastl, comme elle l'avait exercée déjà sur la réforme de Melk. Plusieurs abbayes se réformèrent sur le type de Kastl (cf DS, t. 1, col. 1428). François, qui est appelé « le réformateur de Kastl », 1039 a laissé deux petits traités, sauvés de l'oubli par Bernard Pez, qui les a publiés dans sa Bibliotheca ascetica (t. 9, Ratisbonne, 1726) : De monacho ad exemplum Christi crucifixo (p. 195-214 ; ms d'Augsbourg), et Libellus epistolaris quaestionum regularium de vita sanctimonialium virginum (p. 217-254 ; ms de Melk). Le premier de ces traités n'est, en somme, qu'un tissu de notes, mal ordonnées, où abondent les références scripturaires, patristiques, et de la Règle de saint Benoît. L'auteur reprend les vieilles allégories du bois de la croix, d'essences différentes et symboliques : la traverse de la croix est en bois de palmier (= chasteté et pauvreté, ch. 1 et 4), le tronc principal est de cèdre (= obéissance, ch. 7), l'inscription est en bois d'olivier (= la pietas, ch. 5), le pied de la croix est de cyprès (il est enfoui et symbolise l'humilité, ch. 2), etc. Les trois voeux religieux, qui constituent la crux claustralium, attachent le moine au Christ et à Dieu par trois clous : l'amour de la gloire de Dieu, l'amour du bon plaisir de Dieu et sa recherche. François insiste sur « l'ouverture du côté » qui nous invite à entrer mystiquement dans le Coeur du Seigneur (ch. 3, p. 202-203). François de Kastl se réfère constamment à Guillaume de Paris † 1249. Le Libellus epistolaris est adressé aux moniales de Libintal (?), sans doute affiliées à la réforme de Kastl, et il est dédié à maître Nicolas Prolvin, « amicus dilectus ». François répond à vingt et une questions sur les observances. Ce...

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