Auteur : Carol HARRISON.
 
Tome 16 - Colonne 333
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Titre de l'article : VAUGHAN (HENRY), 1621-1695.
Début de l'article :
— Henry Vaughan est né en 1621 (ou 1622) à Newton-on-Usk dans le Berconshire (Pays de Galles). Les détails sur son éducation et sur d'autres circonstances de sa vie sont obscurs. Il a commencé ses études à Oxford, avec son frère jumeau Thomas, en 1638 ; en 1640 il quitta Oxford pour aller étudier le droit à Londres. Il fit aussi des études de médecine, art qu'il pratiqua durant tout le reste de sa vie, dans sa région natale du Berconshire (son attachement pour son comté natal le poussa à se faire appeler le « Siluriste », du nom de la tribu des Silures qui ont habité la région au temps des romains). Anglican et royaliste, Vaughan a combattu aux côtés du roi durant la guerre civile, au cours de laquelle son plus jeune frère, William, fut tué (juillet 1648). La mort de son frère semble avoir provoqué sa conversion, de même la lecture des poèmes du prêtre anglican George Herbert († 1633 ; DS, t. 7, col. 270-76). Cette mort ainsi que l'exécution du roi Charles Ier (1649) et l'interdiction de la pratique de l'Anglicanisme durant le Commonwealth (république au temps de Cromwell) furent les événements extérieurs qui marquèrent sa spiritualité. Durant la période du Commonwealth (1649-1661), Vaughan publia plusieurs ouvrages de dévotion à l'intention des anglicans opprimés. Deux volumes, surtout en prose, The Mount of Olives (1652) et Flores Solitudinis (1654), s'inspirent de la spiritualité catholique, principalement des oeuvres (apocryphes) de saint Anselme de Cantorbéry et des écrits du jésuite J.E. Nieremberg. Flores Solitudinis contient aussi une traduction du De contemptu mundi de saint Eucher de Lyon et une vie de saint Paulin de Nole. Mais son oeuvre principale est un recueil de poèmes, Silex Scintillans, publié en deux parties en 1650 et 334 1655 (on se demande si le titre fait allusion à l'oeuvre de Ruusbroec « La pierre étincelante »). Ces poèmes s'inspirent directement de la poésie de Georges Herbert et de la Bible, d'une part, et des techniques de méditation de la Contre-Réforme d'autre part. De plus, il partageait l'enthousiasme de son frère Thomas pour la philosophie hermétique, mais l'influence de cette...

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