Auteur : Marie-Joseph NICOLAS.
 
Tome 16 - Colonne 334
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Titre de l'article : VAYSSIÈRE (MARIE-ÉTIENNE), frère prêcheur, 1864-1940.
Début de l'article :
— Marie-Étienne Vayssière est né à Saint-Céré, dans le diocèse de Cahors, le 29 octobre 1864. Il demanda à entrer au petit séminaire en 1881 et au grand séminaire en 1885. C'est là que le livre du Père Lacordaire sur saint Dominique le subjugua. Et, le 3 août 1887, il prit l'habit des Frères Prêcheurs à Toulouse. Il commença brillamment ses études philosophiques et théologiques, mais sa santé ne lui permit pas de les achever. En 1900, ses supérieurs le nommèrent « gardien » de la célèbre grotte de la Sainte-Baume. Cette grotte, si magnifiquement creusée dans le rocher, vaste sanctuaire naturel auquel on ne peut accéder que par une assez longue et rude montée à travers l'admirable forêt, est depuis des siècles, un lieu de pèlerinage vivant et fréquenté. C'est là que, selon la tradition provençale, sainte Marie-Madeleine est venue passer les dernières années de sa 335 vie. A ceux qui mettaient en doute cette touchante croyance, Vayssière répondait : « N'étant pas historien, je ne sais pas si elle y est venue. Ce que je sais, c'est qu'elle y est ». Mais quelle solitude pour lui, surtout l'hiver, surtout les vingt premières années, les Dominicains ayant été expulsés de France et n'y étant admis que vivant en prêtres séculiers ! Il comprit tout de suite que Dieu l'appelait à une vie contemplative totale. Il y resta plus de trente-deux ans, jusqu'au jour où il fut élu provincial de la province dominicaine de Toulouse, à l'âge de soixante-huit ans. Au bout de huit ans, en 1940, le jour même où finissait sa charge, aux premières vêpres de Notre-Dame des sept douleurs, il mourut. On l'appelait dans l'Ordre « le saint provincial de Toulouse ». De fait, il était avant tout l'homme de Dieu, et il le resta dans cette vie de mouvement perpétuel et d'action multiforme qui devint la sienne quand il fut élu provincial. Cependant, la vie quasi érémitique qui fut la sienne pendant de longues années fut de plus en plus marquée par une action intensive et intensément spirituelle. Il faut dire qu'on venait de toutes parts à la Sainte-Baume et on l'y trouvait, disponible et avide de parler de Dieu à ceux qui le cherchaient. D'autre part, peu d'années après la guerre de 1914, les Dominicains revinrent en France et reprirent possession de leur couvent de...

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