Auteur : Mariano ACEBAL LUJÁN.
 
Tome 16 - Colonne 339
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Titre de l'article : VEGA (ANDRE DE), franciscain, † 1549.
Début de l'article :
— Né à Ségovie (Castille), d'une famille noble et riche, Andrés de Vega fit ses études de lettres (jusqu'en 1532) et de théologie (jusqu'en 1535) à l'université de Salamanque. Il y apprit aussi le grec et l'hébreu. Disciple de Alfonso de Castro et de Francisco de Vitoria, il succéda à ce dernier dans la chaire de Prime (1536-37) ; il est douteux qu'il ait été l'élève de Domingo de Soto. En 1537 il fut titulaire de la chaire de saint Thomas où il commenta saint Augustin, Duns Scot et probablement Durand de Saint-Pourçain. Il fut fait docteur en théologie à Salamanque en 1541, avec une thèse sur le baptême des indiens d'Amérique. Au total, il enseigna la théologie de 1536 à 1545, puis en 1549. Il était entré le 23 mars 1538 chez les Franciscains observants de la province de Santiago au couvent San Francisco de Salamanque ; il y enseigna en même temps qu'à l'université. En 1545 il rédigea son Opusculum et gagna Trente avec Alfonso de Castro comme théologien de l'empereur Charles Quint. Du 13 décembre 1545 au 11 mars 1547 il participa aux sessions conciliaires. En 1546 l'évêque de Mondoñedo, Diego de Soto, le nomma son procureur. Durant ces années il résidait habituellement à Venise. En 1549, il revint à Salamanque pour y reprendre son enseignement théologique ; il y mourut entre le 13 et le 21 septembre de cette année. Vega est essentiellement un théologien. Au concile de Trente il intervint en particulier sur diverses questions bibliques (4e session), sur la justification (6e) et sur les sacrements (7e). Il est difficile de mesurer l'influence de sa pensée, sauf en ce qui concerne la justification. Vega est scotiste, mais soucieux d'harmoniser ses positions avec le thomisme ; ami de Pierre Canisius, il est avec Domingo de Soto l'un des grands théologiens franciscains de Trente. 340 On le voit, dans les actes du concile, soutenir que les sacrements administrés par les hérétiques sont valides, sauf la pénitence ; que les enfants non baptisés sont sauvés ; que la circoncision de l'ancienne Alliance conférait la grâce ; il doute de l'institution de la confirmation par le Christ, affirme le caractère sacrificiel de l'eucharistie et la nécessité de droit divin des deux espèces sacramentelles (en...

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