— Née à San Cosme de Liñares (Lugo) le 4 janvier 1896, appartenant à une famille très chrétienne, María del Pilar Vega Iglesias perdit sa mère dès l'âge de huit ans et fut éduquée par son père. Deux de ses soeurs entrèrent au monastère cistercien du Sauveur, de Benavente (Zamora). En 1913, elle alla au monastère avec son père pour assister à la profession religieuse de ses soeurs ; cette cérémonie eut un tel effet sur elle qu'elle refusa de revenir chez elle avec son père et resta au monastère. Elle prit l'habit le 26 juillet 1913 et fit ses voeux un an plus tard.

María del Pilar se rendit rapidement compte qu'une âme contemplative est appelée à devenir une victime d'amour, un sacrifice vivant offert au Rédempteur. Elle s'offrit comme victime à l'amour miséricordieux du Christ pour toute épreuve et souffrance qu'il voudrait lui envoyer. Elle fut exaucée : maladies diverses, contrariétés, critiques. Puis vinrent des maux gastriques qui l'empêchèrent de digérer ses aliments, une tuberculose pulmonaire qui obligea à l'isoler de la communauté mais dont elle guérit miraculeusement, enfin un cancer généralisé ; elle en fut opérée, en vain, et mourut le 15 septembre 1944.

Après sa mort, son confesseur leva en partie le voile qui cachait la sainte vie de cette cistercienne et les grâces qu'elle avait reçues. On conserve au monastère ses écrits, brefs mais profonds. En harmonie avec l'Évangile, son message est marqué par le nécessaire renoncement pour recevoir le salut ; la grâce divine appelle à embrasser généreusement la croix du Christ qui est proposée à chaque chrétien.

G. Puerto, Madre Pilar Vega, cisterciense, Madrid, 1956. — R. Larrinoa, Madre Pilar Vega, religiosa del monasterio del Salvador, dans Cistercium, t. 12, 1960, p. 186-95. — Semblanza de la M. Pilar Vega Iglesias, indtrod. à Novena de la M. Pilar, Zamora, 1971, p. 3-10. — Dicc. de España, t. 4, 1975, p. 2721. — J.L. Morales, La paloma escondida en la peña, Zamora, 1976.

[...]