— Né à Plaisance le 14 juin 1667, Pier Luigi Veggi entra dans la province vénitienne de la Compagnie de Jésus le 343 7 juin 1685. Il passa toute sa vie dans les ministères sacerdotaux, dont la prédication. Il mourut à Reggio d'Émilie le 7 mai 1736. Il a publié quatre séries de sermons : Sermoni famigliari su i vangeli correnti delle domeniche (Venise, Baglioni, 1721, 1724, 1729, 1735 : 4 tomes en 2 vol. in-8°, 211+227+255+ 272 p.). Contrairement à ce que le titre laisse à penser, les sermons présentés dans ces quatre séries n'ont que des rapports assez lâches, voire inexistants, avec les évangiles des dimanches. L'aspect liturgique n'est pas, loin de là, caractéristique de l'oeuvre, mais bien plutôt la manière de vivre chrétiennement, avec ses aspects spirituels, moraux, sociaux et individuels. Veggi a présenté sous forme de sermons un ensemble de vérités morales et spirituelles, d'expérience mais rai- sonnées, que son ministère de prédicateur lui a montré être utiles aux chrétiens. Parmi les sujets les plus directement spirituels, on relève dans le tome 1 : le scrupule (Sermon 8), l'envie, la pureté (S. 9-10), le choix d'un état de vie (S. 12), la patience (S. 14), la valeur du temps (S. 23), l'art de bien prier (S. 25), la communion fréquente (S. 29), la confiance (S. 36) ; — dans le t. 2 : l'acédie (S. 2), la connaissance de soi (S. 7), le progrès spirituel (S. 11), la sincérité dans les confessions (S. 13), les imperfections des oeuvres bonnes (S. 15), la louange de Jésus (S. 18), la charité héroïque, le bon usage des pleurs (S. 25-26), l'amour de l'Esprit Saint, la Trinité, l'Eucharistie (S. 30-32) ; — au t. 3 : comment bien juger de sa conscience et vaincre les tentations (S. 6-7), les signes de l'état de grâce, la dévotion au Christ en croix (S. 21-22), pourquoi nos communions restent infructueuses, la vraie pénitence (S. 36-37) ; — au t. 4 : la docilité du coeur, la joie après la pénitence, l'action de grâces, comment faire naître et croître l'Enfant Jésus en nous (S. 9-12) ; etc. Notons un sermon sur l'amour conjugal (t. 4, S. 17). Veggi se distingue aussi de beaucoup de prédicateurs italiens de son temps par son style et le ton de son ouvrage. Il est loin des redondances et des enflures, des poses et des afféteries ; sa manière...

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