Auteur : Mario FOIS et Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 16 - Colonne 347
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Titre de l'article : VEGIO (MAFFEO), humaniste puis augustin, 1407-1458.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Né à Lodi en 1407, Maffeo Vegio fit ses premières études dans la ville proche de Milan où sa famille s'était établie. Tout jeune (1418), il fut frappé par les prédications de saint Bernardin de Sienne, dont il écrira plus tard une vie abrégée. Il étudia ensuite (1423-26) à l'université de Pavie la philosophie et le droit, selon les désirs de son père et malgré ses goûts pour la poésie. Il écrivit divers poèmes, dont le plus célèbre est un supplément à l'Énéide de Virgile (souvent appelé livre XIII) où il prolongeait la vie du héros jusqu'à son accession à l'Olympe. Cet essai remarqué l'introduisit dans le milieu des humanistes ; à Pavie même, où il fut ensuite professeur, il devint l'ami de Lorenzo Valla (cf. supra, col. 192-202) et d'Aeneas Sylvius Piccolomini, le futur pape Pie II. Il composa de nouveaux poèmes (dont l'Antoniados), et le De verborum significatione (1433). La même année il se rendit à Bologne, probablement à la suite des troubles suscités par le De insignis et armis de Valla ; peut-être y perfectionna-t-il ses connaissances en droit. En 1436, Vegio quitta Pavie pour Florence et se mit au service du pape Eugène IV (1431-47), qui avait dû s'enfuir de Rome (4 juin 1434) et résidait alors au couvent dominicain Santa Maria Novella. Le pape le nomma d'abord « abbreviatore » (secrétaire des brefs), puis dataire. En 1436, on le trouve avec le pape à Bologne et en 1438 à Ferrare pour l'ouverture du concile : là, il fait la connaissance de Guarini et d'autres humanistes. En 1439, il est de nouveau à Florence, où le concile s'est transporté. Eugène IV put rentrer à Rome en septembre 1443 et, peu après (16 nov.), il le nomma chanoine de Saint-Pierre du Vatican. Sous Nicolas V (1447-55), Vegio resta au service de la curie. Il s'intéressait alors à l'histoire des monuments de la basilique vaticane, devenant ainsi un des initiateurs de l'archéologie chrétienne. Mais il 348 étudiait aussi l'Écriture et les Pères. La lecture des Confessions d'Augustin fit sur lui une impression profonde ; en 1455, il entra chez les Chanoines réguliers de...

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