— Né à Crevacuore (Verceil, Piémont) en 1528, Giovanni Battista Velati fut reçu dans la Compagnie de Jésus au noviciat de Rome par Ignace de Loyola lui-même en 1547. Durant la plus grande partie de sa vie, il fut professeur de lettres dans divers collèges, tout en prêchant avec un certain succès, semble-t-il. Il fut 14 années durant recteur de collège. Il mourut à Milan le 26 février 1602. On a dit qu'il avait été reçu dans l'Ordre comme coadjuteur temporel ; cependant saint Ignace l'ayant un jour entendu déclamer la « formule des tons » (exercice préparatoire à la prédication), il décida de l'appliquer aux études et donc de l'orienter vers le sacerdoce (cf. AS, 31 juillet, t. 7, Anvers, 1731, n. 851, p. 572). Velati n'a publié qu'un seul ouvrage : Introduttione alla vita spirituale e perfettione cristiana per ciascun stato in particolare… con la pratica spirituale comune a tutti (Gênes, Bartoli, 1593, 568 p. in-12° ; éd. augmentée, Brescia, 1596 ; trad. franç. par I. Le Jau, Rouen, 1615 ; la « Pratique spirituelle commune à tous » est paginée à part). I. Iparraguirre considère que cet ouvrage est important en tant qu'il anticipe l'Introduction à la vie dévote de François de Sales ; plus que d'une similitude de titre, il s'agit d'une ressemblance d'esprit et de conception de la vie chrétienne. Dans la première et plus vaste partie de l'oeuvre, Velati présente successivement les principaux états de vie et leurs devoirs, leurs dangers, leur grandeur, etc., à l'aide de la Bible, des Pères et des exemples de l'hagiographie (avec trop peu d'esprit critique, mais beaucoup de saveur) : les personnes mariées, les continents (en fait les prêtres séculiers), les veuves, les vierges et les religieux, qui sont le plus largement traités. La seconde partie propose à tous les « pratiques » essentielles de la vie chrétienne : la confession (avec un examen de conscience), la communion (qu'il souhaite fréquente), la messe (quotidienne, si possible), la manière d'écouter avec fruit la parole de Dieu dans les prédications ; suivent des pratiques contre les péchés capitaux. La pratique de la mortification s'ouvre par un chapitre sur la perfection de la vie chrétienne ou « évangélique » qui met l'accent, non sur les...

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