Auteur : Pablo M. GARRIDO.
 
Tome 16 - Colonne 360
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : VELÁZQUEZ (DIEGO), carme, 16e siècle.
Début de l'article :
— On sait très peu de choses de Diego Velázquez. Les bibliographes du 18e siècle le disent né à Medina del Campo, on ignore sur quelle base. Il fit profession dans l'Ordre du Carmel au couvent d'Avila le 29 avril 1552 (Madrid, Archivo Hist. Nac., Clero, libro 479 : Libro de profesiones del Carmen de Avila, f. 5r). Étant donné qu'en 1580, lorsqu'il édite son ouvrage, il ne se considère pas âgé, on peut penser qu'il était assez jeune lorsqu'il fit profession et qu'il a dû naître vers 1535. On ignore tout de sa formation intellectuelle et spirituelle, qui cependant a été bonne, à en juger par son ouvrage. Elle bénéficia du mouvement réformateur commencé par le général de l'Ordre Nicolas Audet (1524-1564) et qui donnait ses fruits alors dans la province de Castille. Il ne semble pas que Velázquez ait eu des grades universitaires. La prédication fut son activité principale tout au long de sa vie religieuse. Une patente du général de l'Ordre J.B. Caffardi, du 28 juillet 1586, lui donne la permission de passer aux Indes (ce qu'il ne semble pas avoir réalisé) et d'aider sa soeur et ses neveux dans le besoin en prélevant la moitié des honoraires reçus lors de ses prédications ; l'autre moitié devait être donnée au couvent de Medina del Campo, où Velázquez vécut souvent (Rome, Arch. Gen. O. Carm., II C.O. I/6 : Reg. Caffardi, f. 60r). On ignore la date de sa mort. Velázquez n'a fait éditer qu'un seul ouvrage : Regina Coeli (Medina del Campo, 1580 ; Tolède, 1583), rédigé en castillan et divisé en deux parties, est l'un des meilleurs livres marials sortis de la plume d'un Carme à cette époque. Fruit probablement de sa prédication, c'est un exposé simple et savant à la fois des principaux mystères de la vie de Marie célébrés par la liturgie, à l'aide d'une interprétation allégorique de la Bible et des héritages de la Tradition. L'ouvrage, oublié de nos jours, mériterait d'être connu ; il fait de la royauté de Marie le prisme à travers lequel sont exposés toutes les excellences et tous les privilèges de la Mère de Dieu. Velázquez invite à une vraie dévotion mariale, dont il expose bien les fondements théologiques et dont les expressions majeures sont à son avis l'invocation et...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.