— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité.

1. Vie.

— De la famille des barons de Raulica, Gioacchino Ventura naît à Palerme le 8 décembre 1792. Élève du grand collège des Jésuites de sa ville natale, il entre dans la Compagnie de Jésus le 365 19 janvier 1808 et fait ses premiers voeux après ses deux années de noviciat. Il est destiné à l'enseignement et commence aussi à assurer la catéchèse des adultes dans l'église du collège avec succès. Devenu préfet des études, il s'occupe aussi beaucoup de la vie religieuse des élèves. On a conservé les prières et pratiques pieuses qu'il leur propose ; elles sont de sa main ou proviennent d'un livre de prières en usage à Saint-Sulpice (cf. Fr. Andreu, P.G.V. e i Gesuiti, AHSI, t. 23, 1954, p. 195-233). Lorsque la province jésuite de Sicile est rétablie après la domination française, cette province traverse une crise due en partie aux mesures adoptées par le nouveau provincial, le P. Vulliet, venant de Rome mais d'origine française. Ventura, qui assure alors les classes d'humanité et de rhétorique, quitte la Compagnie le 31 août 1817 et le jour même entre chez les Théatins de la communauté de San Giuseppe de Palerme. Le 31 mai 1818, il émet la profession solennelle et, ayant déjà fait ses études théologiques, il est ordonné prêtre la même année. Pour son compte, Ventura ne reniera jamais la formation humaine et spirituelle reçue des Jésuites pendant la dizaine d'années qu'il vécut avec eux. En les quittant, il choisit les Théatins en espérant trouver dans leur style de vie un milieu plus propice aux études et à la prière. Au début de 1819, Ventura est transféré à Naples ; la Restauration qui s'y exerce selon les principes de la Sainte Alliance lui ouvre carrière dans les mondes religieux et civil. Il est nommé membre du comité de l'Instruction publique ; il défend les instituts religieux (Considerazioni sopra de' Regolari, 1820) ; il assure la publication, de juin 1821 à octobre 1822, de son Enciclopedia ecclesiastica, périodique sur la religion et la morale abordant les problèmes de l'heure. En politique Ventura défend l'autorité et la...

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